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MuseoMag N°I 2025
Ce qui rend l’héritage de Marc Henri Reckinger d’autant plus puissant, c’est qu’il a su rester fidèle à ses convictions, même
dans l’adversité.
DUDELANGE AU PLUS PRÈS DE
L’HOMME
Coup de projecteur sur la programmation que les centres d’art partenaires de
l’ancienne « Forge du sud » consacrent à Marc Henri Reckinger
Marc Henri Reckinger, né en 1940 à Ettelbruck, nous
a quittés en 2023, laissant derrière lui des marques
importantes non seulement à Dudelange, mais égale-
ment sur le plan national. Dans la cadre de l’actuelle
exposition en hommage au lauréat du Konschtpräis
2024, montée en partenariat avec le Nationalmusée
um Fëschmaart, la Ville de Dudelange propose
plusieurs aperçus du monde artistique de Marc
Henri Reckinger. Avec les commissaires du musée
Lis Hausemer et Ruud Priem, nous nous sommes
rapidement accordés sur les thématiques à traiter
sur les trois sites, à savoir les salles Kutter au
musée d’une part et les Centres d’art Nei Liicht
et Dominique Lang à Dudelange d’autre part. Les
œuvres, qui proviennent presque entièrement de la
collection de l’artiste hormis celles qui font partie de
la collection du MNAHA ou de la Ville de Dudelange,
ont fait l’objet d’une sélection, riche en découvertes
et mises en perspective.
Le Centre d’art Nei Liicht, villa qui autrefois
servit de logement à la direction de l’ARBED, s’est
converti depuis plus de vingt ans en un espace
accueillant des artistes nationaux et internationaux
explorant différentes formes d’art, telles que la
photographie, la vidéo, les arts plastiques, et les
installations immersives.
« DE PINSEL »
Les œuvres actuellement présentées dans cet es-
pace nous permettent d’entrevoir la vie et l’histoire
familiale de Marc Henri Reckinger. Plus que des
expressions artistiques, les créations de cet artiste,
établi à Dudelange depuis 1993, sont le reflet d’un
voyage intérieur, d’une exploration des racines et
des liens qui ont façonné son identité. Marc Henri
Reckinger donne ici à découvrir son univers intime
où passé et présent s’entremêlent pour tisser
une toile complexe de mémoires et d’émotions.
L’autoportrait faisait partie intégrante de sa pratique
artistique, un dialogue silencieux entre lui et son état
d’âme du moment. Chaque trait de pinceau, chaque
nuance, et chaque composition révèle une facette
©
éric chenal