Full text: MuseoMag 2024_02

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N°II 2024   MuseoMag 
de la culture luxembourgeoise, microcosme exotique 
aux yeux d’une nation comme la Chine. Une fois le 
programme établi, les étapes préparatoires furent 
lancées: choix des œuvres à présenter, arrêt d’une 
liste, retrait des objets exposés pour les regrouper 
au dépôt, passer en revue les fiches d’inventaire, 
les mesures, les photos HR et établir des constats. 
Le calcul des volumes des caisses, la définition de 
leur nature, l’estimation du budget et la production 
devaient se faire ensuite avec un sous-traitant 
spécialisé dans le transport d’art. 
PROJET REMIS AUX CALENDES GRECQUES 
Comme souvent dans la vie, on a beau planifier, les 
choses ne suivent pas un cours linéaire. Ceci est 
surtout vrai en régie d’exposition. Si nous avions 
pu gérer les demandes des uns quant à la date de 
sortie des objets de l’exposition permanente, les 
requêtes des autres par rapport à des condition- 
nements spéciaux ou encore l’exigence de quelques 
restaurations ou ré-encadrements de dernière 
minute des troisièmes, rien ne nous avait préparé 
à une pandémie mondiale et le lockdown qui en a 
résulté. 
Tout fut suspendu, les projets reportés ou annulés, 
les prêts internationaux en cours bloqués à travers 
le monde. Sans vision claire de la suite de la 
collaboration sino-luxembourgeoise, toute une série 
d’artefacts ont retrouvé leur place dans les salles 
de musée alors que d’autres n’avaient même pas 
encore été retirés. Heureusement, petit à petit, la vie 
a repris ses droits et les préparatifs concrets ont pu 
être relancés. 
Sur base des objets sélectionnés, plus de 200 lots, 
il a fallu faire un développement spécifiant chaque 
objet d’un lot, toutes ses composantes, les socles et 
HORS LES MURS 
moyens techniques de mise en œuvre. Finalement 
la liste s’est élargie à un total de 397 objets distincts. 
Les constats d’état ont pu commencer avec leur 
documentation photographique sur les six faces 
des objets 3D permettant d’annoter toute faille de 
conservation. 
Mais la crise sanitaire était loin d’être surmontée. 
Plusieurs confinements, d’abord en Europe, puis 
en Asie, rendaient le départ incertain. Il n’était 
pas envisageable d’engager des budgets pour la 
fabrication de caisses de transport, de réserver un 
vol cargo ou encore de faire les papiers d’exportation 
culturelle et de douane sans certitude de date. Ce 
n’est finalement qu’en 2023 qu’une date définitive a 
pu être arrêtée et un calendrier provisoire établi. 
La liste a été revue. La législation internationale sur 
les armes à feu a rendu certains objets incompatibles 
avec le projet et il a fallu leur trouver des 
remplacements. D’autres objets ont été échangés 
pour des raisons techniques de transport ou de 
montage sur place. Après l’été 2023, la sélection a pu 
été regroupée au dépôt afin de vérifier les constats 
initiés en 2019. Ceci a aussi permis de définir les 
conditionnements pour le transport aérien et 
d’estimer les volumes.  Le rétroplanning a été établi 
prenant aussi en considération les travaux sur les 
autres projets du musée. 
MURPHY’S LAW 
Les caisses, commandées l’automne dernier, ont été 
livrées entre les fêtes de fin d’année afin de pouvoir 
commencer l’emballage dès la rentrée en janvier. Il 
nous fallait établir le poids exacte des chargements 
afin de réserver le vol. Mais il fallait aussi établir des 
listes d’emballage pour la douane et pour localiser 
spécifiquement chaque objet dans le volume de
	        
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