16 museomag 02 ‘ 2022
Zum Schluss si Froen aus dem Publikum gestallt ginn.
cette historiographie doit continuer à se développer.
Le silence, par contre, est plus grand sur le thème de
la guerre coloniale, qui a aussi été vécue de forme
traumatique par beaucoup d’anciens combattants
portugais et dont nombre souffrent même de stress
post-traumatique. Il faut aussi dire qu’avec la rupture
provoquée – et fort bien – par le 25 avril 1974, d’un jour
à l’autre, les combattants portugais forcés à la guerre
coloniale sont passés de «défenseurs de la nation
portugaise» à défenseurs des colons et du colonia-
lisme. Mais ces derniers temps, de nouvelles générations
de cinéastes, d’historiens, d’anthropologues et autres
font de forme très intéressante de nouvelles lectures
du colonialisme et de la guerre coloniale portugaise.
Il en faut bien plus, mais tout de même, les initiatives
sont nombreuses, notamment du côté des jeunes
générations curieuses de sonder le passé de leurs
pères et grands-pères – militaires portugais ou ex-
déserteurs.
Quant au racisme institutionnel au Portugal, il existe
comme dans la plupart des pays européens – surtout
ceux qui ont été colonialistes et colonisateurs – en
l’absence de lois protectrices. Les lois déjà existantes
«DÉTRUIRE, C’EST DÉTRUIRE LA
MÉMOIRE ET DONC L’HISTOIRE» (2/2)
©
antónio
cotrim
doivent être renforcées pour lutter notamment contre
le racisme caché (par exemple en faisant appliquer des
quotas dans les universités).
Il me semble toutefois que la sensibilité sociale relative
au racisme est en hausse, surtout chez les jeunes. Bien
sûr, il y a aussi un accroissement du racisme éhonté de
la part des groupes d’extrême-droite, en ascension. Le
racisme doit par conséquent être combattu à tous les
niveaux, dans toutes les institutions démocratiques et
à l’école.
Dans la nuit du 8 au 9 août 2021, le monument historique „Padrão dos descobrimentos“ à Lisbonne – le Monument des découvertes
érigé sous Salazar à la gloire des navigateurs et des figures de l’expansion portugaise – a été vandalisé.
Ce film d‘Ivo
Ferreira est
l‘adaptation du
livre éponyme
d‘António
Lobo Antunes.