21 04 ‘ 2019 museomag
RECHERCHES HISTORIQUES
du siège de Thionville en 1639. À vrai dire, les canons
sont nommés et décrits afin de les reconnaître grâce à
leurs poids, leurs décors. Souvent, leur lieu de fabrica-
tion, voire le nom du fondeur est renseigné. Des infor-
mations essentielles pour pouvoir suivre les pérégrina-
tions des canons du Luxembourg.
SUR LA PISTE DES CANONS…
Si les canons voyageaient, les dépôts d’archives qui
conservent des documents ayant trait à l’arsenal de
Luxembourg sont également disséminés à travers l’Eu-
rope. Ainsi, dans le cadre de la préparation du cata-
logue de l’exposition, plusieurs contacts ont été établis
non seulement avec les Archives nationales du Luxem-
bourg, l’Archivo general de Simancas (Espagne), les
Archives départementales de la Côte d’Or (Dijon) et
du Nord (Lille), mais aussi avec les Archives générales
du Royaume de Belgique à Bruxelles. En effet, l’instal-
lation de la cour d’Albert et Isabelle à Bruxelles en 1598
mène à une certaine indépendance de la province éloi-
gnée et de son administration, ce qui se reflète dans la
localisation du fonds, à Bruxelles et non dans les
archives des Rois d’Espagne à Simancas.
Faisant suite à un dépouillement intensif des
documents sur place, les inventaires les plus
intéressants pour l’histoire de la forteresse de
Luxembourg ont été sélectionnés afin d’intégrer le
parcours de l’exposition qui demeure visible jusqu’au
22 mars 2020 au Musée Dräi Eechelen.
Cécile Arnould, Ralph Lange
L’expositon «Et wor emol e Kanonéier - L’artillerie
au Luxembourg» est à l’affiche du Musée Dräi
Eechelen jusqu’au 22 mars 2020. Informations sur
les visites guidées sous: www.m3e.lu
CATALOGUE D’EXPOSITION
Cette publication dirigée par François Reinert,
conservateur délégué à la direction du
M3E, propose une synthèse non seulement
sur l’arsenal de la redoutable forteresse de
Luxembourg mais aussi sur l’importance
de l’artillerie dans les conflits qui agitèrent
le duché depuis le Moyen Âge jusqu’au
démantèlement de la place forte en 1867,
au fil de 272 pages richement illustrées. Une
mise en page « explosive» (œuvre de l’agence
granduchy) dépoussière ce sujet en intégrant
52 articles originaux et inédits de spécialistes
d’histoire militaire, dont Guy Thewes (les 2
Musées de la Ville, Luxembourg) et Bruno
Colson (Université de Namur). Le catalogue
de l’exposition est disponible aux shops de
nos deux musées et en librairie, au prix de 33
euros.