7 01 ‘ 2019 museomag
Il existait des témoignages de Luxembourgeois ayant
revu Mich à Paris ou dans ses environs à la fin des années
1920. Mais tous les efforts déployés notamment par sa
famille pour retrouver son lieu et sa date de décès ont
été vains. Finalement, c’est grâce à une recherche que
j’avais commandée auprès d’une fondation d’art à Paris
que j’ai pu avancer de façon décisive. Le catalogue
d’exposition du Salon d’Automne de 1928 auquel
participait Mich mentionnait une nouvelle adresse de
résidence, à savoir dans la ville d’Arcueil, en banlieue
parisienne. Un contact rapide avec la mairie m’a permis
d’obtenir une copie de l’acte de décès: celui-ci attestait
bien que Jean Mich y était décédé en 1932 à l’âge de
soixante ans, probablement pauvre et sans avoir pu
réaliser son projet de vie d’artiste indépendant.
Mon dernier combat a consisté à faire réparer l’oubli
qui a frappé ce sculpteur ambitieux en lui consacrant
une exposition rétrospective au Luxembourg, pays
auquel l’artiste avait tourné le dos depuis 1923. Des
articles de presse ont préparé le terrain. La direction
du MNHA s’est dès notre premier contact montrée
intéressée et compréhensive. L’exposition très réussie
actuellement à l’affiche au Fëschmaart est le point
EXPOSITION TEMPORAIRE
L’auteur de cet article et co-commissaire
de l‘exposition présentera le fruit de ses
recherches sur Jean Mich, personnage
fascinant et artiste plurisdisciplinaire, le
10 janvier à 18 heures, au cours d‘une
conférence en luxembourgeois intitulée
Op de Spuere vum Jean Mich: eng
Detektivaarbecht iwwert e faszinante
Personnage. Entrée libre.
final provisoire d’une longue recherche, faite de belles
rencontres et de découvertes étonnantes. Le mystère
autour de Jean Mich a pu être en partie dévoilé. Il reste
toujours suffisamment de zones d’ombre qui méritent
un éclairage. Autant dire que les travaux de détective
ne sont pas encore tout à fait terminés: tant mieux.
Alex Bodry
Plus d’infos sur le cycle de conférences dans le
ou sur notre site www.mnha.lu