Full text: MuseoMag 2018_01

5 01 ‘ 2018   museomag 
invente la perspective métaphysique – «une géométrie 
de l’absurde où les ombres ne coïncident pas avec 
la théorie des ombres» –, où les fonds de scène 
architecturaux ne servent pas à délimiter l’espace, 
mais assument la fonction exclusive de suggestions 
magiques. 
Sa période métaphysique a influencé la Nouvelle 
Objectivité et le réalisme magique allemand, le 
Novecento italien et, sous certains aspects, les 
surréalistes (Magritte, Tanguy, Ernst, Dali). 
Même si notre peinture intitulée Piazza d’Italia 
date de la fin de sa vie, elle porte en elle toutes les 
caractéristiques d’une peinture métaphysique de De 
Chirico. Elle présente une place quasi déserte avec 
une architecture imposante constituant d’énormes 
ombres; deux personnages se rencontrent au centre 
de la composition dans une atmosphère d’étrangeté, 
de mystère et d’infini. Au fond de la place se situe une 
gare avec une horloge indiquant trois heures précises 
de l’après-midi. Les drapeaux flottent au rythme du 
vent et un train entre en gare. La composition est régie 
par des éléments géométriques disposés selon des 
règles mathématiques strictes. 
Parmi les acquisitions récentes du musée, ce tableau 
occupe un rang tout particulier dans le domaine de 
NOUVEL ACCROCHAGE 
l’art moderne. Outre la découverte de cette œuvre, le 
nouvel accrochage réserve d’agréables déambulations 
à travers les salles. L’œuvre saisissante de H. Craig 
Hanna (1967*), Arrangement of Dancers (2014) intègre 
les cimaises que le visiteur aborde par la peinture 
monumentale initulée „Un Pardon en Bretagne“ de 
Louis-Gabriel-Eugène Isabey (1803-1886), artiste 
considéré comme un précurseur de l‘Impressionnisme. 
Malgorzata Nowara
	        
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