9 02 ‘ 2016 museomag
behind the scenes
Entretiens menés e.a. avec Colette Flesch, bourgmestre de
la Ville de Luxembourg de 1970-81 et Ministre des Affaires
étrangères de 1981-84, ainsi qu’avec Charles Hoffmann,
directeur du Service de renseignement de l’État (SREL) de 1985
à 2003.
diffusées dans l’exposition. Ainsi, j’ai pu assister le
conservateur Régis Moes dans la préparation minu-
tieuse des questions et la réalisation des interviews qui,
pour finir, ont été coupées, montées et transcrites.
Dès ma première semaine, j’ai assisté à un rendez-
vous avec les ouvriers dans les salles de l’exposition
temporaire, et un aspect m’a tout de suite frappée:
l’étendue de l’espace dans lequel il va falloir trans-
poser ses idées. S’il peut être aménagé grâce à la
mise en place de cloisons, les limites d’agencement
nous amènent parfois à écarter certaines idées. En
réfléchissant à l’aménagement des salles, le conser-
vateur doit lui-même encore planifier le transport des
objets que le musée va recevoir en prêt ou qui lui ont
été donnés, tout en gardant bien à l’esprit l’échéance
de l’inauguration officielle.
Monter une exposition, ce n’est pas uniquement
disposer des objets: encore faut-il les préparer, les
encadrer, donc être doté d’un grand sens de l’anti-
cipation et de la coordination de différents corps de
métiers. Pour la scénographie, le MNHA fait appel à
un graphiste qui apporte un point de vue extérieur.
Je me rends ainsi très vite compte que programmer
une exposition présuppose beaucoup de discussions,
d’échanges d’idées et de conseils en amont. Bref, qu’il
s’agit d’un véritable travail en équipe que seul un
regard en coulisses permet de dévoiler.
Katia Schrobiltgen
Vernissage de l’exposition «La Guerre froide au
Luxembourg», Aile Wiltheim, le 21 avril à 18 h.