Il est significatif de réunir ici des oeuvres de Manuel FELGUEREZ,
Gilberto ACEVES NAVARRO et Antonio PELAEZ. A travers elles s'exprime
la situation. dans laquelle se trouvent actuellement, au Mexique, trois des
activités fondamentales des arts visuels: le sens de l'ordre raisonné fait géométrie;
le tracé automatique qui est représentation; et l'empátement devenu discours
chromatique. La figure (géométrique cette fois), le trait et la texture apparaissent
comme des expressions de la pensée plastique qui suivent des chemins séparés.
De sorte que, si la rationalité prédomine en effet dans certaines surfaces,
dans d’autres c’est la spontanéité en tant que force irrationnelle qui est exaltée,
tandis que d’autres encore font ressortir le lyrisme, affectif par sa nature.
Quant à la couleur, elle apparait plane, cachée, ou en tant que propriété de la
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matiere.
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Ces trois artistes peuvent étre ou non du méme áge; ils peuvent avoir un
passé et une portée différents, mais ils appartiennent au méme milieu artistique,
et identique est la voie que suit celui-ci depuis les années 50, époque à laquelle
commence à se briser l’hégémonie qu’avait atteinte, pour des raisons explicables,
le muralisme avec ses idéaux sociaux et son chant exaltant l’épopée de la
Révolution Mexicaine.
Vers le milieu des années 50, FELGUÉREZ, en méme temps que Lilia
CARRILLO, commence à cheminer vers l’art abstrait, tendance qui gagne
beaucoup d'adeptes parmi les nouveaux peintres au cours des années 60. Ce
cheminement est complémentaire à la rénovation figurative entreprise quelques