La dernière en date des œuvres connues de L. Moillon, prouvant sa
fidélité au type archaique de natures mortes qu'elle a pratiqué toute
sa vie.
DUPUIS, PIERRE.
JNé ä Monfort-l’ Amaury (S.-et-O.) en 1610, mort ä Paris en 1682.
Académicien en 1664. Son portrait par Mignard est connu par la gravure
d'Antoine Masson, datée de 1669. Peintre de fleurs, de fruits et de
natures mortes. « Dupuis forme la transition entre la romantique intimité
de Baugin et la théâtrale rhétorique de Monnoyer... le premier peintre
français de natures mortes dont on peut surprendre la notoriété européenne:
trois de ses tableaux figuraient dans la célèbre collection de l’Archiduc
Léopold Guillaume » (Sterling).
51. PRUNES ET PÉCHES. Sur une tablette de pierre avec moulure
sculptée en raies de cœur, fendue et ébréchée, sont disposées une
branche de prunes et quatre grosses pêches; gouttes de rosée. Fond brun.
Signé à droite sur le bord de la table du monogramme P D suivi de
la date 1664.
Toile. H. 33. L. 41.
Acquis en 1942. Inv. n° 1684. Anc. coll. P. Stepanof.
Bibl.: Michel FARÉ, dans Arts, du 28 déc. 1951.
A
MOTTE, HDL. (ou LEMOTTES).
Peintre uniquement connu par des natures mortes en trompe l'ail. France
(Paris ?) deuxième moitié du XVII siècle.
52. TROMPE L’EIL. Sur une paroi faite de planches assemblées, une
laniére de cuir rose est clouée pour retenir divers objets. Elle partage
horizontalement la surface en deux zones à peu prés égales. Une divi-
sion verticale également par moitié est obtenue par deux rubans mauve
et bleu, qui, pris dans la laniére de cuir, serpentent vers le haut et le
bas, l’un d’eux disparaissant dans un nœud du bois pour réapparaître
au-dessus d’une moulure peinte et dorée à même la toile. La lanière
rose retient également un báton de cire à cacheter rouge, une lettre
(illisible), une liasse de gravures de paysages, un dessin à la sanguine
(téte de femme de profil à droite), une plume d'oie et une montre
41