August Macke mais aussi les Russes Kandinsky et Jawlensky,
auxquels il faut ajouter les nombreux Français invités à par-
ticiper à ses expositions. Ce qui reste typiquement allemand c'est
la multiplicité des foyers d'art: à cóté du Munich du « Blaue
Reiter », il y a le Dresde de la « Brücke », il y a le grand récep-
tacle qu'est Berlin, il y a le Worpswede de Paula Modersohn-
Becker. L'isolement d'artistes comme Beckmann, Nolde ou Ko-
koschka est allemand lui aussi, de méme que le caractère abrupt
des mouvements brutalement interrompus par la guerre et le
National-Socialisme, caractère qui contraste avec la continuité
de l'évolution que l'on remarque en France.
Lorsqu'en 1946 le D* Josef Haubrich fit don de sa collection
d’expressionnistes au Musée Wallraf-Richartz de Cologne, on
a pu renouer avec la tradition interrompue en 1937. On a non
seulement comblé les lacunes résultant de brutales confiscations,
mais on a ptis l'engagement de continuer à enrichir cette collec-
tion qui ainsi est devenue une des collections d'expressionnistes
les plus importantes qui existent actuellement. Elle est envoyée
à Luxembourg dans le but de servir l'idée européenne.
L. REIDEMEISTER.
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