Émile Mayrisch (1862-1928)
« Tout Européen se doit d'allumer un bâtonnet d’encens à la mémoire d’Émile Mayrisch. Il
est injuste de ne trouver mention ni de sa personne ni de son œuvre dans les ouvrages nous
proposant l'explication des courants qui, à cette époque [les années 20], auraient pu entraîner
l'Europe vers un destin autre que celui de nouveaux bombardements. Les historiens se jet-
tent sur les hommes d’État (...) Ils les jugent sur documents et, pour le reste, ignorent ce qui
n'a pas été écrit. Aussi ont-ils passé à côté d’Émile Mayrisch sans l’assentiment duquel des
dizaines d'hommes publics qui grenouillaient entre Rhin, Meuse, Escaut et Moselle n’au-
raient risqué ni un saut, ni une brasse. »
Louise Weiss
Extrait de Mémoires d’une Européenne, tome 2 (Payot, Paris, 1969).
Aline de Saint-Hubert (1874-1947)
épouse d’Émile Mayrisch (depuis 1894)
«On se souviendra longtemps au Luxembourg, à Paris, en Allemagne, à Bruxelles de cette
femme intelligente (...) qui recevait si gracieusement artistes, savants, infirmières, écrivains,
voyageurs, dans ce château [de Colpach] où, grâce à sa générosité, des hommes et des
femmes fatigués trouvent aujourd’hui un repos ennobli de beauté et du rayonnement de
deux grandes mémoires. »
Marie Delcourt
« Aline de Saint-Hubert (...) n'avait bénéficié d’aucun entraînement universitaire ; (..) mais
de très bonne heure il y eut chez elle une aspiration exigeante qui la portait à chercher en
toute chose la plus haute qualité. Ce refus de trouver du contentement dans ce qui est de
niveau moyen fut un des ressorts essentiels de son caractère et domina la formation de ses
goûts. »
Jean Schlumberger
Le texte de Marie Delcourt est extrait de l’Annuaire de la Société des Amis des Musées (Luxembourg, 1949).