foncé, bruns ou violets, ainsi que des perles qui témoignent de l'habileté des artisans.
La parure comprend encore des bracelets de bronze souvent ornés d'oves massives,
ainsi que de trés belles chaines de ceinture. Les fibules ne présentent plus la variété de
l'époque précédente, elles sont caractérisées par leur pied qui se recourbe sur le sommet
de l'arc et s'y fixe par un étrier. Les torques sont trés rares. C'est à cette période qu'on voit
apparaitre les premiéres monnaies, d'abord inspirées trés étroitement de prototypes
grecs (statéres de Philippe de Macédoine, par exemple), puis s'écartant bientót des mo-
déles primitifs par des déformations stylistiques qui aboutissent à une création tout à
fait originale.
Si les bijoux d'or sont peu abondants à La Tène I, par contre, à la Tène II ils témoignent
d’une richesse et d’une étonnante variété: les torques du Midi de la Gaule (Moltans,
Lasgraïsses, Fenouillet) sont des pièces d’un art consommé où la ligne se perd au milieu
de boutons et d'efflorescences.
A La Téne III, l'armement est caractérisé par des épées à extrémité arrondie, enfermées
dans des fourreaux, par des poignards anthropoides et par des umbos souvent de forme
conique. Les bijoux comprennent des fibules de types divers en bronze et en fer, de
rares bracelets et de nombreuses perles en verre polychrome. Les monnaies de bronze
sont trés abondantes, chaque peuple a son monnayage propre. La céramique est variée,
souvent de teinte foncée, faite au tour; dans certaines régions cette vaisselle est recouverte
d'un engobe blanc sur lequel se détachent en brun ou en noir des motifs variés (vases du
type de Roanne). Les habitats sont bien connus; ils se présentent sous l'aspect de puis-
sants oppida (Bibracte, Alésia, Gergovie): les maisons sont construites non pas en pierre
mais en torchis, le toit est en chaume. Il convient de remarquer l'étonnante similitude
entre ces sites de Gaule et ceux de l'Europe Centrale: le matériel qu'on a recueilli au
Mont Beuvray est en tout point analogue à celui qui a été exhumé à Stradonitz. On
pourrait multiplier ces rapprochements.
L’art celtique
C'est un art original qui ne doit rien à l'art du Premier Age du Fer, et dont la diversité
revele à la fois la spontaneite et la puissance créatrice. Si la France ne peut s'enorgueillir
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