Full text: Raoul Ubac

A RAOUL UBAC 
Le doux déduit d'une main qui s'entr'ouvre 
Et d’où jaillit le sang comme un lézard 
Fin d’une route une mare de mousse 
Au fond d'un bois planté d'épées rouillées 
L’on se caresse et le lait du sommeil 
Vous vient aux levres comme un mot d’amour 
serons-nous là l'hiver peu nous importe 
Les jours les nuits fléchissent devant nous 
Notre mémoire est une épave lourde 
Notre avenir un balcon effondré 
Nous denudons un corps qui se respecte 
Dont la depouille est un corps habille 
Au maintien d'ombre et d'espace mélés. 
Paul Eluard (1947)
	        
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