La dépréciation subite de l’antoninien de Postume en 268 est la cause de la formation du trésor de
Reichlange (1892). Les trésors d’Altrier (1861) et de Burmerange (192?) ont été formés après la réforme
d’Aurélien en 273-274. Nul doute que c’est aux terribles invasions franques des années 275-276 que nous
devons le fait qu’ils soient restés sous terre. Le trésor de Berdorf (1909) nous fait connaître des détails
précieux sur la fabrication d’imitations locales (fin IIIe siècle) dans une officine située peut-être dans
la caverne dite « Raiberhiel ».
Les multiples réductions du follis se laissent poursuivre à travers les magnifiques trésors d’Ættelbruck
(1889), de Da/heim (1842) et de Ralingen (date?).
Le splendide trésor de monnaies d’or trouvé dans la Moselle, entre Ahn et Machtum (1958), était com-
posé en majeure partie de solidi et multiples de Valentinien Ier, Valens et Gratien, émis à Trèves et
conservés à fleur de coin. Il représente une partie des donativa prodigués par Gratien à l’occasion des
fêtes somptueuses célébrées lors de ses decennala (377).
S’inspirant de types romains et byzantins, les monnaies mérovingiennes (VIe — milieu VIIe siècle)
forment la transition de l’antiquité au moyen âge. Pour la moitié des pièces exposées la provenance est
assurée; elles ont été trouvées à (ou près de): Amberloup (fig. 13), Basbellain (fig. 12), Berg (près d’Et-
telbruck, fig. 11), Steinfort, Wiltz. Le lieu exact de la découverte d’une pièce trouvée au Grand-Duché
n’est plus connu.
Bien que ne relevant pas de la numismatique, différents objets particulièrement précieux ont trouvé
refuge dans cette vitrine, dans le but de garantir leur sécurité: le fameux masque de Hellange, entouré
d’un choix représentatif de la joaillerie romaine et mérovingienne.
5 MONNAIES LUXEMBOURGEOISES
Nous ignorons si le début du monnayage luxembourgeois remonte à nos premiers comtes. Feu le Dr.
J. Harpes a bien revendiqué pour Sigefroid II (985/87-998?) le denier Dannenberg 2036, mais cette
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