Full text: Exposition numismatique au Musée d'histoire et d'art, Luxembourg

Les relations entre ces différents nominaux se présentent comme suit: 
1 solidus 24. siliquae 
1 siliqua 25 aes 1 
l as 1 2 aes 2 
l aes 2 2 aes 3 
1 aes 3 2 aes 4 
La frappe du numéraire de bronze se dégradait continuellement; vers la fin du IVe siècle, les ateliers 
alimentant la circulation monétaire de nos régions, se limitaient à l’émission d’aes 4. 
Parmi les pièces exposées figurent plusieurs spécimens extrêmement rares ou uniques: un médaillon de 
Lucius Verus (161-169), un denier de Pescennius Niger (193-194), un quinaire d’or de Postume (260- 
269), un aureus de Lélien (268) et un aureus de Dioclétien (284-305), pour ne citer que ceux-là. 
La plupart des monnaies ont été recueillies sur des sites importants (Tetelbierg, Dalheim-«Petzel», Altrier, 
Steinsel-«Rellent»), ou proviennent de trésors découverts au pays (Ettelbruck 1889, Ermsdorf 1882). 
4 TRESORS ROMAINS 
À côté des fouilles ou des recherches en surface, ce sont les dépôts de monnaies qui représentent le prin- 
cipal moyen d’alimentation du Cabinet des Médailles. L’importance des trésors se concoit aisément, 
si l’on sait qu’ils contribuent dans une très large mesure à compléter nos connaissances de la circulation 
monétaire dans l’antiquité. Bien au-delà de l’intérêt qu’ils peuvent susciter par la qualité et la préciosité 
des pièces qu’ils contiennent, les trésors revêtent un caractère documentaire pouvant approcher ou égaler 
souvent la valeur d’un texte écrit. D’où notre souci de pouvoir les étudier dans leur intégrité, ce qui 
n’est malheureusement pas toujours possible. 
Les trésors du Haut-Empire sont très rares au Luxembourg. La trouvaille d’Oberfenlen (1931) compre- 
nait un peu plus de vingt deniers, dont onze nous sont connus: ils rangent de Trajan à Commode. La 
refonte générale qui eut lieu sous Trajan, en l’an 107, est sans doute la cause de l’absence de monnaies 
plus anciennes. Se terminant par des pièces du règne conjoint de Valérien et de Gallien, le dépôt de 
Dalheim (1850) est très probablement un trésor de thésaurisation enfoui après 260. Celui d’Æzs/e/bruck 
(1856), composé d’antoniniens de Gordien III à Postume, a été enfoui à la suite de la dévaluation de 263. 
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