Plusieurs chroniqueurs du XIX" siecle mentionnent cependant
encore la presence de restes de constructions, au milieu desquelles des
trouvailles de surface continuent d'étre faites. L’interet archéologique
naissant, des collections plus ou moins importantes se forment : celles
de l’instituteur Linden (Lamadelaine ), surnomme l’ermite du T'itel-
berg, du gouverneur de la Fontaine et du docteur Coliez (Longwy)
figurent parmi les plus intéressantes.
Les fouilles du docteur Seyler (1868), puis celles de l'Institut
grand-ducal (1907) stimulent l’activité de nombreux chercheurs des
localités environnantes. En quéte de monnaies surtout, on n'hésite pas
à employer la pioche et la dynamite. On se sent d'autant plus encou-
ragé à user de ces moyens que l'extraction souterraine de la minette
dans les galeries creusées dans le flanc du Titelberg prépare de toute
facon l'effondrement futur du plateau.
Puisque les autorités hésitent à entreprendre l'investigation systé-
matique de ce site, les amateurs s’en donnent à cœur joie. Bien des
trouvailles uniques prennent le chemin des musées étrangers (Bru-
xelles, Paris, Trèves); d’autres passent aux mains de collectionneurs
du pays. quelques-unes sont restées jusqu'a ce jour l'orgueil de familles
habitant les localités groupées autour du Titelberg. L'exposition que
voici montre quelques pièces de collections pareilles : Bartz de Lasau-
vage, De Ridder de Lamadelaine et Niederkorn de Niedercorn.
La grande majorité des objets exposés et trouvés exclusivement
sur le Titelberg, provient de la collection de M. Frantz Erpelding de
Niedercorn. Né en 1890 dans une famille modeste. cet amateur —
dans le meilleur sens du terme — a connu dès sa prime jeunesse la
passion des antiquités. Il l’a cultivée toute sa vie, arpentant sa mon-
lagne dans tous les sens, à la recherche, d’abord de monnaies, ensuite