' comme toute sculpture, une sculpture de wercollier est avant tout un objet dans
l'espace. et comme tel, à l'encontre d'un tableau par exemple, elle se refuse à la
oénétration du regard, tout comme elle résiste à l'analyse du pur intellect. le regard
a lui seul ne livre rien: il est stérile. et aucun schéma rationnel n'épousera jamais le
moule de ces bronzes polis. l’art de wercollier s'adresse à l'homme tout entier. à ses
‘acultés sensitives autant qu'à ses facultés intellectuelles.
jean-paul raus, letzeburger land, le 16 mars 1962
° la lumière dont le polissage enveloppe le marbre est différente de celle qui se mire
dans le bronze. au demeurant, si le marbre est gris, il a un lustre éclatant, alors qu'il
possède un rayonnement secret, un peu voilé, s'il est blanc ou jaunâtre. en règle
générale, la lumière chez wercollier n’a rien de fiévreux; elle ne se heurte pas à des
ombres épaisses, qui la font s’engloutir soudain dans des cavernes nocturnes. lors
même que par endroits les arêtes se multilpient et se durcissent, nous ne voyons
pas d'opposition dramatique entre le clair et l'obscur. c'est que dans les formes les
contrastes ne sont jamais violents, ils ont pour effet non pas l’écartèlement. mais
équilibre des parties et leur mutuelle mise en valeur.
oseph-emile müller, tageblatt, le 2 décembre 1967
| ” wercollier a le goût du monumental, même si pour des raisons pratiques il se
contente d'exécuter des oeuvres de dimensions moyennes. de plus, dans la
tradition de orancusi, d'arp et de gilioli, il est attiré par les formes claires, qui
retrouvent la morphologie naturelle, la courbe élégante, sensuelle du galet, le galbe
d'une hanche, le dynamisme de la croissance végétale. hymne à la nature en
somme (...) démarche discrète et belle, sobre et grave, qui place l'oeuvre d'art au
niveau de la communion intime avec le monde.
jean-jacques levèque, l'information, 1967
? (...) oeuvre lentement élaborée, prudemment révélée, originale et saine (…) c'est
optimisme qui l'emporte chez wercollier. quelque chose d'inaltérable et de merveil
eux, comme une sensualité édénique, nous guide vers ce prolongement de
mystére et de spiritualité où s'éteignent les miséres de l'homme.
andré guegan, la bretagne à paris, 1976
? la force de wercollier réside dans la simple constatation que, contrairement à tant
d'autres artistes - toujours trop pressés - il s'était préparé à ces noces de la matière
et de l'esprit au long d'un cheminement exemplaire, poursuivant sans relâche une
véritable ascése. il suffir pour cela de voir et de juxtaposer les variations et surtout
l'évolution dont se nourissent les thémes privilégiés de l'artiste: corps humains,
formes végétales, formes animales, formes compactes etc. en notant cependant
que c'est toujours seul que le sculpteur a pétri, taillé les formes de son monde, un
monde animé de vie enchantée, et souvent émouvant de mystéres: mystéres de la
femme, de la nature en ses éléments, mais également le mouvement, réel ou secret
orésent dans l'univers et la pensée.
oseph paul schneider, catalogue, villa vauban, 1989
pour savoir davantage
pol r. schneider, letzeburger land, le 9 septembre 1955
^ john frisch, tageblatt, le 24 octobre 1964
michel hervé, républicain lorrain, le 12 mars 1975
M guy wagner, tageblatt, le 2 février 1979
^ iucien kayser, letzeburger land, le 2 février 1979
Pt i "omain durlet, tageblatt, le 24 janvier 1980
daniele wagener, luxemburger wort, le 27 mai 1983
rh, zeitung, le 4 juin 1983
I.S., revue, le 30 juin 1983
liliane thorn-petit, portraits d'artistes, édition rtl, 1988
leopold majerus, letzeburger land, le 17 juillet 1988
yolande kieffer, revue, le 20 juillet 1988
elisabeth vermast, letzeburger land, le 19 novembre 1988
georgette bisdorff, luxemburger wort, le 25 novembre 1988
obs, letzeburger land, le 19 avril 1991
livres, catalogues
ucien wercollier, par joseph-émile muller, arted, 1976
ucien wercollier, édition kutter, 1980
ar)
# 2
Pd