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N°I 2024 MuseoMag
médias, ainsi que de l’aspect grossier du papier, on
a effectué dans un premier temps la plupart des
opérations à sec, afin de ne pas altérer leur aspect
visuel.
48H D’HUMIDIFICATION CAPILLAIRE
Après un premier dépoussiérage de l’extérieur
(avec des brosses souples), on a déroulé, lorsque
c’était possible, le dessin, lentement et par étape,
en déployant uniformément des sacs de poids et
du feutre à la surface. Cette étape peut exiger un
nettoyage superficiel à sec: pour le verso avec
des gommes en latex; pour le recto, plus sensible,
avec des éponges pour maquillage, afin de ne pas
altérer ou endommager la couche picturale. Les
résidus d’adhésifs et les dépôts ont été retirés
mécaniquement à sec avec de la gomme crêpe ou
un scalpel, ou encore par évaporation de solvant
très volatile, ou encore au moyen de cataplasmes.
Dans la plupart des cas, cependant, les dessins
étaient malheureusement encore trop rigides pour
être allongés à plat, du coup il a fallu trouver une
alternative plus efficace, mais toujours non invasive,
pour les aplanir. En effet, le fusain, ainsi que le pastel
ou le graphite ont comme caractéristique première
celle d’être des médias poudreux et très sensibles
à l’humidité. Il en va de même pour la gouache, qui a
tendance à se soulever et à former des craquelures
dans la couche picturale lorsqu’elle est exposée à
une humidité excessive.
Francesca Vantellini
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