Full text: Empreintes 03

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expressions artistiques. Les œuvres exposées documentaient 
les deux principaux courants du naturalisme émilien et du 
réalisme caravagesque, mais aussi leur rencontre et leur dé- 
passement en différents langages plus articulés, qui avaient 
caractérisé au fil du temps les milieux artistiques italiens. 
Mais l’exposition ne permettait pas seulement de confronter 
des sujets différents, elle se prêtait aussi à une série de lectures 
croisées extrêmement stimulantes. Il était en effet possible de 
découvrir des affinités et des différences thématiques, mais 
aussi stylistiques, entre des peintres presque contemporains, 
entre des écoles et des courants d’origines différentes, mais 
aussi, à l’intérieur de la production d’un même artiste, d’éva- 
luer combien son style pouvait mûrir ou se répéter en fonc- 
tion de l’œuvre qu’il avait réalisée. 
Un art grandiose donc, dont l’exposition a voulu documen- 
ter les différents aspects en confrontant des sujets sacrés et 
profanes, à l’instar des collectionneurs du passé qui voyaient 
dans cette variété le parfait équilibre de la culture de leur 
temps, à mi-chemin entre la sagesse antique et les pratiques 
dévotionnelles. 
PUBLICATION 
Entre	le	Sacré	et	le	Profane	:	Chefs-d'œuvre	du	XVIIe	siècle	 
dans	les	collections	des	banques	italiennes 
Dir.: Anna lo Bianco 
Catalogue d'exposition 
Publications du Musée national d'histoire et d'art Luxembourg, 8 
Luxembourg : Musée national d'histoire et d'art, 2009 
167 pages, illustrations 
MODèLES	MODèLES	?	 
POSITIONS	PHOTOGRAPHIQUES	CONTEMPORAINES		 
SUR	LE	THèME	DU	PORTRAIT 
Artistes	:	Valérie	Belin	/	Pierre	Gonnord	/	 
Marie-Jo	Lafontaine	/	Luce	Moreau 
Du	28	mars	au	21	juin	2009 
Le titre de cette exposition, avec son dédoublement et son 
point d’interrogation, se voulait déjà déroutant. S’il indique 
la perplexité devant la déclinaison plurielle en substantif et 
adjectif du mot modèle, il suggère aussi une interprétation 
qui va au-delà de sa définition de représentation, de référent ou 
d’idéal à copier. 
Selon son origine italienne, le mot renvoie à la recons- 
truction – modello au 
XVIe 
siècle étant la représentation en 
miniature –, mais depuis Valéry il est aussi associé au pro- 
cessus créatif en référence au corps comme modèle selon la 
méthode de Léonard de Vinci. 
Les photographies exposées, certes, appartenaient toutes au 
genre du portrait, mais d’emblée l’équilibre corps / modèle 
Jacopo Amigoni (1682-1752), Cléopâtre, huile sur toile, 95 x 111 cm 
(Banco Popolare) 
Bernardino Mei, Le Charlatan, huile sur toile, 190 x 135 cm 
(Monte dei Paschi di siena)
	        
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