protecteur des tribus trévires et dieu guérisseur, ainsi qu'à Inciona, sa compagne, peut-étre nymphe
sourciére ou déesse-mére. Une trés belle bague cultuelle en cristal de roche, une panthère terrassant un
cygne et plusieurs autres trouvailles du même genre font penser qu’un sanctuaire se trouvait jadis sur le
Widdenberg. Comme les travaux de la terre, du bois, des métaux et du bâtiment furent placés sous la pro-
tection de quelques divinités figurant dans cette salle, nous avons disposé dans des vitrines des outils de
paysan, de charpentier, de forgeron, d’orfèvre et de maçon, provenant de la station de Dalheim ou encore
de villas rustiques comme celles de Dickweiler et de Bilsdorf. Avant de poursuivre notre chemin, arrê-
tons-nous un moment devant le fronton cintré d’un monument funéraire trouvé à Arlon: son relief
réaliste représente la Louve Capitoline allaitant Romulus et Remus, sujet qui influença sans doute le ju-
gement élogieux que porta le savant Alexandre Wiltheim sur la facture de l’oeuvre.
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14a Dans le coin, le beau relief d’Apollon guérisseur et l’autel dédié à la «Mère des Dieux», découverts dans les
thermes de Mamer, ce vicus situé sur la voie romaine entre Arlon et Luxembourg.
Salle 3
Parmi les nombreuses sculptures de cette salle, certes toutes interessantes, nous n’en retiendrons que
quelques-unes. Au milieu de la piéce on peut admirer la belle pierre à quatre divinités (Junon, Mercure,
Hercule et Minerve) qui fut découverte en 1828 sous le maître-autel de l’église d’Amberloup près de Bas-
togne. Au-dessus de ce socle se dresse une colonne, qui à son tour est couronnée d’un Jupiter cavalier ter-
rassant un monstre anguipéde. Ce dernier groupe est originaire de Dalheim, site qui a fourni, comme le
Titelberg, plusieurs figurations semblables: sans vouloir reprendre l'éternelle discussion quant à la signi-
fication profonde de ces monuments fort populaires chez nous, on peut admettre avec Emile Thevenot
qu’ils symbolisent — comme plus tard la lutte de saint Georges contrele Démon - l'antagonisme des forces
qui régissent le monde: lumiére-ombre, eau-sécheresse, fécondité-stérilité.
Le bloc d’un monument funéraire représente un couple: l’épouse porte un flacon et à sa droite le mari tient
une bourse à la main. Sur la face latérale droite est gravée une espèce d’herminette appelée «ascia», sym-
bole funéraire typique; sur le côté gauche se voit un cadran solaire, de facture plus moderne.
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Peut-on rester insensible au charme de la petite danseuse qui, bien que légérement estropiée, a l'air de
s’ébattre encore dans la vallée ombreuse de Septfontaines, d’où elle nous est venue?
Dans une vitrine de cette salle sont disposés des accessoires de filage et de tissage, (fusaioles et pesons), des
pions pour jeux d'enfants, etc.