André Gide à Dudelange
En janvier 1919, André Gide vient pour la première fois chez les Mayrisch à Dudelange, où
il séjournera à quatre reprises. Il y travaille à son roman Les Faux-Monnayeurs, corrige les
épreuves de La Symphonie pastorale, fixe le premier tirage de Si le grain ne meurt, écrit des
lettres à Edmond Jaloux, Paul Valéry, etc.
« Je travaille, confie-t-il le 26 juillet à son Journal, dans la bibliothèque de Madame May-
risch, un des plus exquis laboratoires qui puissent se rêver. »
Le 16 mai, il écrit : « J'ai passé dans le Luxembourg une quinzaine des plus instructives :
(- . .) visitant (...) les fermes modèles de Mayrisch et les forges et hauts fourneaux — et sur-
tout une école professionnelle prodigieusement bien aménagée, pour les enfants des ouvriers
des usines ».
La première de ces citations figure dans le Journal des Faux-Monnayeurs (Gallimard, Paris), la seconde dans une
lettre inédite adressée le 16 mai 1919 à Eugène Rouart (collection particulière, Luxembourg).
ra
Lors du séjour qu'il fait à Dudelange en septembre 1919, Gide a un entretien avec le Journa-
liste luxembourgeois Frantz Clément, qui prépare un livre sur Das literarische Frankreich
von heute. Dédié à Mme Mayrisch, l’ouvrage paraîtra en 1925 à Berlin (Éditions Ullstein).