Aprés 1815, la Pologne redisparut, mais ses «Uhlans» survécurent: le cavalier-lancier se
reconnaîtra désormais non seulement à sa lance (-aléne), mais aussi au couvre-chef spécifique.
Le losange si caractéristique s'adaptera entre autres au casque à pointe prussien pour contribuer
à déterminer l'unité à laquelle ce soldat appartient. Un tel spécimen se retrouve à la droite du
plastron en étoffe aux couleurs du régiment.
Le képi, à la calotte élargie et à visiére réduite, est du modèle standard russe qui allait équiper
l'appelé jusqu'à la fin de la 1* Guerre Mondiale.
(Les deux paires d'épaulettes sont assorties aux objets afférents.)
Nos 23 et 25: 2 kepis d’officier (du modele autrichien) flanquant deux vareuses d’uniforme
d’officier 24.
No 25 Le képi de droite, à l’aigle bicéphale, est caractéristique pour la monarchie danubienne.
Le chiffre «F.].» est pour Francois-Joseph.
Salle 111 — Empl. H (vitr.)
Sabres de l'époque napoléonienne.
Le sabre se définit comme une arme blanche de cavalier, avec une lame courbe à un tranchant, une poignée recourbée
(en sens contraire de la lame) et une garde protégeant la main vers l'avant (et si possible d'un cóté au moins). C'est
donc essentiellement une arme de taille, se prétant difficilement à l'escrime. L'arme, d'origine orientale, a connu,
aprés son apparition en Occident, une évolution continue, l'amenant méme à renier certains de ses caractéres
essentiels. C’est ainsi qu’on voit apparaître, importé de la Hongrie au XVII siècle, le sabre à lame droite appelé
«palache» (ou latte). Les Magyars avaient retenu cette arme à lame droite parce que l'impact de sa pointe réussit à
percer les cuirasses (ce qui n’est pas possible pour la lame courbe). C’est pour la même raison que la latte équipe
surtout la cavalerie lourde (comme les cuirassiers).
Le sabre à lame courbe évinça toutes les autres armes blanches pour la cavalerie légère; les désavantages en face à l'épée
(à lame droite) furent largement compensés par la plus grande maniabilité au combat.
Le sabre (sous ses deux aspects) vécut une carriére foudroyante sous Napoléon, en raison du róle important que
l'empereur avait imparti à la cavalerie, pour décider des batailles.
No 54 Latte de cavalerie modele an XI, au fourreau métallique montrant qu'elle est destinée
aux cuirassiers.
No 55 Sabre de cavalerie légére (aprés 1800), un modéle semblable fut attribué à l'infanterie.
No 56 Sabre de hussard (systéme 1790) ou de chasseur à cheval.
No 57 Sabre de canonnier monté (modéle 1829). La garde simplifiée du briquet a été adaptée à
une lame plus longue.
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