Salle 118 — Empl. L (vitr.)
Armes blanches maghrebiennes.
Les armes exposées sont autant de témoignages du talent d'adaptation de l'Afrique du Nord, qui a su emprunter, tout en
communiquant une touche régionale. Au départ se retrouve toujours un modéle de provenance étrangére: pour les
sabres et poignards, à lame plutót droite, c'est le sabre turc (le Yatagan); les poignards à lame (et surtout à fourreau)
courbe sont dérivés du poignard arabe (la Djambidja). Du premier le Maghrébien (le Marocain et le Kabyle) a tiré le Flissa
(sabre) et le Handjar (coutelas). Le poignard arabe s'est mué en Koummya à pommeau évasé (en bicorne) et fusée trés
rétrécie.
Nos 9, 11, 12, 13, 14, 15, 20, 21 et 22 Handjars sur le modele du yatagan turc.
La lame est toujours légérement recourbée, sans garde (celle-ci étant esquissée par un talon en saillie), la poignée est en
yatagan (à pommeau fendu en «oreille») ou en F/issa (à pommeau recourbé paríois en téte de chien). Le fourreau est en
bois enveloppé généralement de métal richement travaillé. Les anneaux de suspension font le plus souvent défaut, parce
que l'arme se porte normalement passée sous l'écharpe-ceinturon.
No 10 Coutelas berbére a lame droite et poignée symétrique.
Nos 16, 17 et 18 Koummyas.
Ce poignard fut le signe distinctif des fonctions subalternes à la cour souveraine du Maroc. La Koummya se caractérise
par le rétrécissement médian de la fusée, faisant naître une garde naturelle et un pommeau en arc de cercle assez large
pour porter toute sorte de décorations. Les plus beaux spécimens sortent des ateliers de joailliers du Sud marocain.
No 23 Corne ä poudre en metal.
Comme le poignard avec son fourreau, les autres attributs du guerrier-chasseur recoivent une décoration exubérante
pour devenir autant de titres de fierté de leur propriétaire. Tout comme la Koummya, la corne à poudre se porte en
bandouliére sur deux anneaux de suspension.
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