La Téne
Le second Age du Fer ou période de La Téne tire son nom d'un petit village des bords du lac de Neuchätel
en Suisse oü on a trouvé pour la premiére fois les vestiges d'une civilisation qui par la suite s'est avérée comme
étant celle des Celtes.
On a coutume de diviser cette période en trois parties:
Téne I: 475 à 300 avant J.-C.
Tène II: 300 à 100 avant J.-C.
Tène III: 100 à 52 avant J.-C
Le site éponyme de La Tène en Suisse a surtout livré du mobilier de la phase moyenne ou Tène II: épées,
fibules, éléments de harnachement, alors que la phase ancienne ou Tène I est brillamment représentée en
France dans la Marne et dans le Nord-Est où on a pu dénombrer par centaines des nécropoles à inhumation
qui ont livré un riche mobilier. Il semble que des invasions survenues à la fin de La Téne II aient causé des
bouleversements considérables, les nouveaux arrivants s'installant sur des sites fortifiés ou oppida et générali-
sant le rite de l'incinération qui nous prive d'une importante source de documentation.
Statuaire
Les Celtes de Gaule n’ont sans doute pas connu la statuaire de pierre. Du moins aucune œuvre ne nous est
parvenue et on peut à la rigueur supposer qu’ils ont sculpté quelques statues de bois dans la tradition des ex-
voto trouvés dans les sources de la Seine ou à Chamalières (Puy-de-Dôme) et qui sont légèrement postérieures
à la conquête romaine.
Toutefois en Provence, dans le Sud de la France, et sous l’influence des Ligures on voit apparaître dans les
sanctuaires des statues anthropomorphes (Roquepertuse), des têtes coupées (Entremont) ou des animaux
fantastiques (Noves). Les visages, anguleux, aux yeux globuleux, au nez rectiligne se retrouveront dans l’art
gallo-romain et même dans certains cas survivront dans l’art roman.
Les armes
On les rencontre dans les tombes masculines et elles sont surtout trés abondantes à La Téne I. Leur forme
varie au cours des siécles.
A La Téne I l'épée courte, à pointe acérée est une arme d'estoc, contenue dans un fourreau en fer, en bronze,
ou en fer et bronze à bouterolle cordiforme ou ajourée en lyre parfois enrichie de corail. Les poignards pré-
sentent un fourreau et une bouterolle semblables. Les pointes-de-lances sont abondantes et souvent accom-
pagnées du talon qui garnissait l'extrémité de la hampe de bois. Coutelas et couteaux accompagnent l'arme-
ment.
Les épées de La Tène II sont plus longues, plus minces, la garde est en forme de cloche; les fourreaux sont en
fer et en France jamais gravés. Des chaînes de fer ou de bronze aidaient à les suspendre à la ceinture. Les
pointes-de-lance atteignent de si grandes dimensions qu’on les considère plutôt comme des enseignes. Les
umbos de bouclier en fer sont rectangulaires avec une partie centrale hémisphérique ou bipartite.
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