les mieux conservées font partie du mobilier funéraire, par exemple dans les nécropoles du Titel-
berg, du Marscherwald et de Steinfort.
Une petite vitrine murale contient un choix d’une trentaine d’estampilles de potiers sur terre
sigillée; d’autres renferment des fragments et des moules particulièrement intéressants.
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La «ferra belgica» est montrée dans des vitrines voisines. Apparentée à la fois aux types indigènes
de l’époque de La Tène et influencée par la technique de la vaisselle récemment importée d’Italie,
cette céramique (rubra ou nigra) est d’excellente qualité au Ier siècle après J.-C. Elle est particu-
lièrement abondante sur nos sites datant de cette époque, par exemple le Ti/e/berg, Goeblange et
Nospelt. Une cinquantaine de sigles de potiers belges différents figurent dans nos collections.
Mentionnons également un grand vase gris, décoré de scènes de chasse; fabriqué probablement à
Lavoye, il fut trouvé au Tossenberg entre Strassen et Mamer.
Dans la même vitrine figure encore, entre autres, de la céramique «marbrée» qui fut fabriquée surtout
à Speichet pendant le Bas-Empire.
Les fouilles récentes entreprises par M. Georges Kayser en collaboration avec le Musée, ont permis
de garnir sept vitrines du mobilier extraordinaire qu’ont fourni quatre tombes de nobles cavaliers
trévires dont les cendres furent enterrées entre 15 à 10 avant J.-C. au lieu dit «Scheierheck», une
forêt située près de Goeblange et Nospelt. Cet ensemble comporte au total 150 objets, sans parler
des fragments de quelques 70 poteries non exposées.
La céramique se rattache encore en partie à la tradition indigène de l’époque de La Tène, comme
par exemple la vaisselle noire et grise; en partie, elle est d’importation italique, comme c’est le cas
des amphores, de cruches à une ou deux anses, des gobelets marqués HILARVS-ACO ou des rares
exemplaires en terre sigillée arétine; en partie, elle imite déjà cette dernière espèce et devient de la
«terra belgica», comme c’est le cas pour certains plats rouges ou gris. Plusieurs tonneaux ou dolia,
d’une contenance de 80 à 130 litres, sortent sans doute d’ateliers provinciaux.
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La vaisselle en bronze est en majeure partie importée d’Italie, par exemple les passoires et casse-
tolles fabriquées à Capoue, les bassines, la situle, les belles oenochoés et la patelle à col de cygne.
En revanche, le grand chaudron ainsi que les fourreaux ajourés de fières épées sont l’oeuvre de
bronziers gaulois. Il en va de même pour les cerceaux à reliefs et les appliques ajourées des baquets
en bois, rarement aussi bien conservés que les nôtres. Impossible de s’arrêter à chacune de ces pièces
fort intéressantes, qu’il s’agisse des éperons, des ombilics de boucliers, des lances, etc.
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