Les pierres de Mersch ont été ressuscitées au milieu du XIXe s. des fondations de l’ancienne église
où elles avaient été remployées au Moyen-Age. Il est très probable que dans l’Antiquité elles firent
partie de constructions importantes situées dans le voisinage de la villa «op Mies». Celle-ci, occupée
du Ier au IVe s., devait être fort imposante, comme on peut en juger d’après les plans des fouilles
de 1966 qui sont exposés ici. Elle disposait d’un chauffage par hypocauste (reconstitué en nature
dans un coin de la salle), de pavements de mosaïque, d’enduits à fresque et avant tout d’un immense
bassin d’eau d’une contenance de 385 m3.
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Il n’est pas impossible que cette villa ait servi à la fin du Ier s. de villégiature à un officier-prêtre, ce
dont semble faire foi la fameuse et belle zwscripzion exposée ici: Flamine d’Auguste et de Lenus
Mars pour cinq ans, ce Romain était en même temps préfet de la cohorte de cavalerie espagnole,
tribun militaire de la IXe légion dite «Hispana» et de l’aile augustéenne de la cavalerie légère
des Vocontiens.
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Regardons encore plusieurs têtes en pierre et d’autres inscriptions funéraires provenant de Mersch
et revenons sur nos pas! Avant d’entrer dans la salle 9, jetons un regard vers une corniche qui, tel
un chapiteau, couronne un pilier carré à gauche de la porte: elle aussi vient de Mersch; sur trois
côtés l’on voit s’ébattre des monstres marins, comme cela arrive souvent sur des monuments funé-
raires antiques: souvenir du cortège funèbre qui accompagnait les ombres des trépassés traversant
le fleuve infernal, le Styx, dans la barque de Charon.
Salle 9
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À gauche, une longue vitrine murale nous offre une sélection de gobelets noirs lustrés, mais surtout
de céramique dite «#erra sigi/lata». Cette vaisselle de luxe, imitant initialement celle en argent,
abonde chez nous. Elle se caractérise par une pâte dure et une couverte d’un rouge brillant. Souvent
ornée de figures en relief et munie de la marque du fabricant, elle permet une datation assez précise.
De grands bols à reliefs, des coupes, des tasses, des plats, des cruches, des mortiers, des encriers, bref,
les espèces les plus diverses de cette période exposées ici ont été fabriquées dans les officines soit
de l’Italie, soit de la Gaule méridionale et centrale, du Rhin, ou encore d’Argonne. La terre sigillée
fut importée chez nous à partir de la fin du Ier s. avant J. C. jusqu’au IVe s. de notre ère. Les pièces
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