27 03 ‘ 2020   museomag 
#COVID19 – CONDITIONNEMENT 
dans le bâtiment du Marché-aux-Poissons sera dédié 
à des bureaux dans le futur. 
AUX PETITS SOINS 
Un tel transfert nécessite bien sûr toute une organisati- 
on. Les moyens mis en œuvre sont de nature humaine, 
financière et technique. L’espace de travail nécessaire a 
pu être trouvé dans les ateliers pédagogiques tempo- 
rairement «orphelins»; la main-d’œuvre a été puisée 
au sein de l’équipe de régie désœuvrée, épaulée par 
d’autres collègues au chômage technique en raison 
de la situation sanitaire. Simone Feis, la conservatrice 
du Centre de documentation sur la forteresse et Ralph 
Lange, assistant scientifique du CDF, assurent le suivi 
du contenu, les plans et cartes formant une large partie 
du cabinet graphique. Les moyens techniques et finan- 
ciers ont été détournés d’un autre projet à long cours. 
La chaîne de traitement des objets suit diverses éta- 
pes principales. Tout d’abord, il y a e récolement des 
collections avec une inventorisation de base servant 
dans un deuxième temps au catalogage par les conser- 
vateurs en charge de la collection. Ensuite, la traçabilité 
se fait via un numéro d’inventaire préexistant ou l’attri- 
bution d’un code de rétro-inventorisation et une petite 
fiche de liaison en papier avec identification du sujet 
qui suit l’œuvre dans les différentes étapes du chan- 
tier. Puis le marquage réalisé au crayon à papier à mine 
moyenne à tendre pour ne pas «gaufrer» le support. 
Cette technique de signalisation directe au graphite 
est par ailleurs réversible. S‘ajoutent alors les mesures 
de la feuille et de l’estampe pour compléter la collecte 
d’information. Enfin, une prise de vue est destinée à la 
reconnaissance visuelle. Le numéro de la photo est de 
surcroît annoté sur la fiche de transmission. Ainsi toutes 
les données récoltées peuvent être introduites dans la 
base de données de l’inventaire général. En tout bout 
de course, le conditionnement sous chemise Mylar 
permet une conservation adaptée et une manipulation 
aisée dans le futur. 
TRAVAIL DE PRÉ-DIGITALISATION 
Dans la mesure du possible, nous en profitons aussi 
pour éliminer des passepartouts acides et d’autres 
montages vieillis. Les assemblages plus complexes 
et dégâts à stabiliser devront être traités à l’atelier de 
restauration par la suite. 
Le transfert au dépôt se fait par lots conditionnés 
selon les différents formats, dans des contenants rigi- 
des; ensuite, les œuvres seront placées dans des ar- 
moires à plans de la réserve à papier climatisée. Dans 
un second temps, ce lot d’œuvres fera l’objet d’une 
digitalisation. Ce sera alors au tour des conservateurs 
en charge de la section de procéder à un catalogage 
plus poussé et de noter les nouveaux emplacements 
de conservation dans la base de 
données.Muriel Prieur /