15 01 ‘ 2020 museomag TROUVAILLE tion, nous avions noté à tort: «Nous voyons en effet une inscription gravée de façon plutôt maladroite et avec des caractères trop modernes pour être d’époque sur cette photo.» HIPPOCAMPES AILÉS La gravure, incisée de façon très artisanale dans le bronze, varie d’une pièce à l’autre: M. CASPER BVX VON VIANDEN et M. CASPAR BÜX VON VIANDEN. Cette dernière est d’une autre main et d’une écriture bien plus soignée. Taillée dans le canon après la fonte, elle est manifestement d’époque. Elle ne porte pas de date, bien qu’on ait lu anno 1648 dans un article paru dans le magazine AZ en 1937. La facture des deux canons, qui présente de légères divergences, laisse supposer que suite aux expériences faites après la pre- mière fonte, la technique ait été améliorée lors de la deuxième. Ce qui se remarque en particulier au niveau des tourillons qui ont manifestement été renforcés au second essai. On peut encore ajouter une précision sur les anses qui ne sont manifestement pas des lions, mais plutôt des hippocampes ailés. En ce qui concerne le si bien nommé Caspar Bux de Vianden, qui signe fièrement son œuvre, on connait un Maitre Caspar de Vianden qui a fondu des cloches en 1591 pour l’église de Hos- tert, en 1595 à Wincrange et en 1605 à Hosingen. Il a dû à l’occasion de la fonte des canons de Brandenbourg ajouter le nom BUX, qui en allemand signifie canon. Certaines maladresses dans la fonte et dans le décor nous incitent à supposer que c’étaient peut-être les premiers et derniers canons de ce maître fondeur de la fin du 16e siècle. François Reinert