22 museomag 02 ‘ 2015 Notre visite commence à l’issue du prologue, au niveau inférieur de la passerelle en verre. « Le premier grand défi à soulever dans le cadre de ce chantier, c’était la circulation », relève d’emblée l’architecte Philippe Cau- lier en désignant les trois maisons patriciennes de la rue Wiltheim à travers la paroi vitrée. « L’aile existant déjà, il a fallu la considérer comme une personne et voir ce qu’elle avait dans le ventre. » Et qu’y découvre-t- il? Un déconcertant mille-feuille architectural, à l’instar de cette fenêtre qui donne… sur la cuisine du voisin ! La tâche se présentait comme une gageure, et ce sont bien ces difficultés qui allaient séduire cet architecte visionnaire, dont le cabinet Architecture et Environne- ment s’était déjà vu confier les ambitieux travaux des maisons Printz & Richard transformées en… bureaux et bibliothèque de la Chambre des députés. BOUCLER LA BOUCLE Mais retournons à la rue Wiltheim, n° 8-12. « Il a fal- lu créer des circulations horizontales – la passerelle à deux niveaux – ainsi que des relations verticales - ins- taller un ascenseur pour garantir l’accessibilité à des personnes à mobilité réduite - à travers trois bâtiments ayant chacun sa logique et son histoire. Et ce n’est rien de dire que le dialogue s’annonçait difficile suivant les maisons… Il y avait plusieurs cages d’escalier mais sans bouclage de circulation. Le sens des visites était donc jusqu’ici cafouilleux… ». « LE PLANCHER CHANTE TOUJOURS » VISITE GUIDÉE « POST-CHANTIER » AVEC L’ARCHITECTE PHILIPPE CAULIER Philippe Caulier : « En général, on a tendance à assainir mais ici l’objectif était de réhabiliter. De rendre les transformations lisibles de sorte à ce qu’elles rentrent dans l’histoire du bâtiment. » © éric chenal