27 N°I 2024 MuseoMag médias, ainsi que de l’aspect grossier du papier, on a effectué dans un premier temps la plupart des opérations à sec, afin de ne pas altérer leur aspect visuel. 48H D’HUMIDIFICATION CAPILLAIRE Après un premier dépoussiérage de l’extérieur (avec des brosses souples), on a déroulé, lorsque c’était possible, le dessin, lentement et par étape, en déployant uniformément des sacs de poids et du feutre à la surface. Cette étape peut exiger un nettoyage superficiel à sec: pour le verso avec des gommes en latex; pour le recto, plus sensible, avec des éponges pour maquillage, afin de ne pas altérer ou endommager la couche picturale. Les résidus d’adhésifs et les dépôts ont été retirés mécaniquement à sec avec de la gomme crêpe ou un scalpel, ou encore par évaporation de solvant très volatile, ou encore au moyen de cataplasmes. Dans la plupart des cas, cependant, les dessins étaient malheureusement encore trop rigides pour être allongés à plat, du coup il a fallu trouver une alternative plus efficace, mais toujours non invasive, pour les aplanir. En effet, le fusain, ainsi que le pastel ou le graphite ont comme caractéristique première celle d’être des médias poudreux et très sensibles à l’humidité. Il en va de même pour la gouache, qui a tendance à se soulever et à former des craquelures dans la couche picturale lorsqu’elle est exposée à une humidité excessive. Francesca Vantellini Curieux·se de connaître la suite de notre minutieux travail de restauration? Découvrez les passionnantes étapes qui s’en suivent en ligne, sur le MuseoBlog du site www.nationalmusee.lu RESTAURATION