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N°I 2024   MuseoMag 
COLLECTIONS 
Raymond Weiller, organisera la collecte de plusieurs 
décorations luxembourgeoises, mais aussi étrangères, 
notamment en contactant directement les ministères, 
les chancelleries, les forces militaires, les associations 
mais aussi les fabricants. Deux catalogues sur les 
décorations luxembourgeoises officielles et privées, 
publiés en 1988 et 1989, couronnèrent ce travail. 
UNE COLLECTION FLORISSANTE 
À la fin des années 1990, le déménagement du musée 
et l’installation du Cabinet des Médailles ne permirent 
pas le rangement systématique de la collection des 
décorations. Les nouvelles mises en valeur scéno- 
graphiques des collections à travers d’une part 
l’ouverture de l’exposition permanente du M3E en 2012 
où est présentée la collection Eyschen et la réouver- 
ture du Cabinet des Médailles en 2015 où est exposée 
la collection Bech, ont engendré de nouvelles acqui- 
sitions, dont le don de la collection des décorations 
du ministre Pierre Werner (1913-2002), en 2016. Par 
ailleurs, régulièrement, soit par le biais d’acquisitions 
sur le Marché de l’Art, via des remises du Ministère 
d’État ou bien grâce à des dons de particuliers, la 
collection continue à s’agrandir. 
«JE MAINTIENDRAI» 
Les objets «décorations» se caractérisent par leur 
caractère composite. Un insigne, souvent en métal, 
est relié à un ruban (textile), parfois manquant. La 
décoration peut être parée de barrettes, de rosettes, 
de surcharges et peut également présenter une 
miniature (métal). Certaines décorations sont émail- 
lées. Elles sont souvent accompagnées d’un diplôme 
et de leur boîte d’origine. Ces objets sont à conserver 
absolument, car ils représentent le lien entre l’objet et 
le nom du récipiendaire. 
Par ailleurs, d’autres documents, comme des photo- 
graphies, des coupures de presse, des archives 
privées ont parfois été légués avec les décorations. Il 
était important de conserver le caractère complet de 
ces lots afin de pouvoir toujours les relier ensemble 
au contexte de leur acquisition et à leur propriétaire 
initial. 
Enfin, la phase finale de ce chantier consista à 
attribuer un emplacement spécifique à chaque objet 
dans le dépôt et, dans certains cas, à mettre en place 
une intervention des restaurateurs afin de stabiliser 
certaines œuvres en vue de leur conservation la plus 
optimale possible. 
Cécile Arnould