135 Empreintes 2009 1. Aux anciens Pays-Bas, il a été le premier à édifier des bâ- timents importants pour abriter sa grande collection d’an- tiquités. Il s’agit du cryptoportique, de la grotte et de l’hy- pèthre de Neptune. 2. Par leur décor antique et moderne et leur composition géométrique, les jardins de « La Fontaine » font partie de l’avant-garde européenne. Leur caractère architectural s’exprime dans la grotte et dans la fontaine monumentale de Neptune, ainsi que dans le bassin de St. Pierre et dans la fontaine de Vénus (cf. fontaine de Neptune du château de Frederiksborg à Copenhague et fontaines au château de Heidelberg). 3. La grande galerie de Mansfeld associe pour la première fois, dans les anciens Pays-Bas, la galerie flamande ornée de boiseries avec un décor d’origine espagnole montrant des portraits d’hommes illustres et des scènes de batailles (cf. châteaux royaux de l’Alcazar de Madrid et du Pardo). De même, le programme des tableaux dans les autres par- ties du château était très actuel pour l’époque. Les documents d’archives découverts à Luxembourg et leur confrontation avec les inventaires espagnols ont permis de re- trouver au Musée du Prado quelques tableaux et sculptures que Mansfeld avait legués au roi d’Espagne Philippe III. Ce fut là un autre moment fort dans nos recherches car, selon une tradition, l’ensemble de la donation aurait disparu, coulé en mer, lors de leur transport vers l’Espagne. Ainsi, nos re- cherches ont pu fournir un précieux apport à l’histoire du collectionnisme royal dont Mansfeld fut l’un des premiers à apporter sa contribution. Il convient d’ajouter quelques autres découvertes specta- culaires : l’impressionnante « Bataille de Moncontour » du peintre attitré de Mansfeld, une peinture complètement in- connue avant l’exposition et l’unique œuvre de ce type signée par Snellinck répertoriée à ce jour ; le chien en terre cuite dont les tessons ont été trouvés exactement au lieu indiqué dans les textes ; la suite des portraits d’hommes illustres de la Grande Galerie reconstituée grâce aux sources d’archives et aux vestiges in situ. Enfin, avant nos recherches, personne n’avait reconnu Mansfeld sur le « Banquet des Monarques », tableau pourtant souvent publié et commenté. fig. 1 Salle d’exposition consacrée aux portraits (© MNHA, photo Tom Lucas).