10 des lieux d’approvisionnement et de productions normées à partir du IVe millénaire engendre, par concurrence, une compétition croissante entre les produits finis et les groupes, à l’image des morcellements culturels régionaux du Néoli- thique récent et final (Renfrew, 1969). Pour le Luxembourg, parmi ces autres variétés de silex échangées sur de moins lon- gues distances, peuvent être rajoutés aux déplacements spa- tiaux observés au Néolithique les silex provenant, entre autre, des exploitations du Barthonien champenois, de St Mihiel, Spiennes, Rijckholt, Lousberg, Valkenburg, Vetschau, Sim- pelfeld et Monts-les-Etrelles (Löhr et al., 1990). Bien qu’à ce stade des connaissances la découverte sur le ter- ritoire luxembourgeois d’un fragment de lame de faucille de type Altheim en silex zoné de Bavière puisse s’avérer anec- dotique au premier regard, elle sous-tend la question sur les modes de diffusion et de circulation de matériaux lointains au statut variable (fonctionnel/symbolique) en fonction de la distance entre leur lieu de découverte et leur lieu d’ori- gine. Afin de contribuer à mieux percevoir les interactions des groupes culturels néolithiques entre Meuse et Danube, nous invitons les préhistoriens amateurs et professionnels à rechercher dans les collections publiques et privées régionales s’il n’existe pas d’autres artefacts réalisés dans ce matériau si- liceux bavarois remarquable. à signaler que dans le bassin de la moyenne Moselle, région pauvre en silex de bonne qualité, les variétés de bayerischen Plattenhornsteinen ont également pu être introduites sous d’autres formes comme des lames de poignards à plage corticale, ou encore des pointes de flèches généralement à base concave. REMERCIEMENTS Nous adressons nos chaleureux remerciements au Dr. Hartwig Löhr du Landesmuseum de Trèves, au Dr. Georg Roth, ainsi qu’à M. A. Ingrid Koch pour avoir confirmé le diagnostic pétrographique en consultant d’autres collègues allemands. Cette dernière a dessiné avec talent l’illustra- tion au trait de cette notule. De même, pour l’excellent cli- ché photographique, nous exprimons notre gratitude envers notre collègue Tom Lucas, photographe auprès du MNHA, ainsi que le Prof. Dr. G. Trnka pour avoir eu l’amabilité de nous transmettre et autorisé à reproduire la photographie de l’exemplaire autrichien de lame de faucille découverte à Annastift.< fig. 8 Situation par rapport au Grand-Duché des gîtes de silex du Grand-Pressigny (Indre-et-Loire, France) et de Kelheim (Bavière, Allemagne) (F. Valotteau © MNHA).