cartouche. La manipulation se réduit donc a deux mouvements,alors cue le 
piston MAUSER en exige 4. La cadence de tir s'en trouve donc nettement 
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acceleree. 
Fournisseur mondial en brevet-chargeur, MANNLICHER se trouve dépassé; 
par le seul MAUSER pour le mécanisme de verrouillage et de mise à feu. 
Les usines MAUSER de OBERNDORF (Württemberg) livraient entre autres à 
la Turcuie (^ modéles), la Bulgarie et la Serbie. On produit sur brevet 
MAUSER a la FN en Belgique: Son piston est copié en Angleterre (LEE et 
SPEED),à Enfield et en Américue par Springfield et Remington. Dans le 
modèle 1917 américain se présente un petit-fils direct de MAUSER, vu que 
c'est une conversion de LEE-ENFIELD, La reconversion précipitée vers uh 
nouveau fusil prouve bien cue les Américains eux-aussi malgré leur ferme 
décisien d'entrer dans la danse infernale, s'étaient laissé surprendre 
par leur propre mancue de préparation. Un détail de ce genre aide par 
ailleurs à expliquer l'apparition tardive sur les champs de bataille 
(printemps 1918) des soldats américains, leur déclaration de guerre aux 
centraux datant d'avril 1917. 
Les Russes pour leur fusil M 1891 (raccourci en carabine en 1910) 
empruntaient le magasin-chargeur ä un Belge (Nagant) en y adaptant un 
piston autotendeur concu par le Colnnel MOSIN (d'où MOSIN-NAGANT) de 
l'armée impériale. La dureté de son maniement en fera une arme assez 
mediocre aux mains du soldat inexperimente, 
n 
En France, l'orgueil national bafoué est responsable pour les dêve- 
loppements pratiouement en "vase dos". A la base du fameux LEBEL(86/93) 
nous découvrons le piston du légendaire CHASSEPOT, transformé en auto- 
tendeur après 1871 pour munir le GRAS. Le besoin d’un fusil à répétition 
fit adopter le KROPATCHEK (au moins pour la Marine Nationale):ce Tchéaue 
(donc Autrichien) avait mis au point un magasin tubulaire (disposé sous 
le canen)ä approvsionnement mécaniaue relié au mouvement de verrouillage. 
La combinaison du Gras et du Kropatchek amènera le modèle 1886 amélin- 
re en 1895. Entretemps les recherches ne s'étaieni pas arrétées:consciert 
des désavantages du magasin tubulaire, l'Etat Major francais fit construi- 
re sur le méme principe de mise à feu et de chargement des fusils à 
chargeurs MANNLICHER: ce sera la série des 90,92 et 07. Sous la ferme de 
mousoueton, ces développements écuiperont des unités spéciales(cavalerie, 
artillerie). La version-fusil sera distribuée aux troupes coloniales et à 
la Légion étrangére, donc aussi à ce fameux régiment de marche aui grou- 
pait les étrangers ralliós à la cause française (parmi eux un millier de 
luxembourgeois). La nécessité d'une arme automatique s'imposant avec une 
insistence acerue,la France fit développer les modéles 1917 et 18,fusils 
semi-automatiques opérés par déviation des gaz d'explosion, - Les Russes 
avaient d'ailleurs développé un "automate" tout à fait analogue, cui ne 
passa pas dans la production: le FEDOROV 1916.