indiquée, Celui de Berdorf nous fait connaître des détails précieux sur la fabrication de telles imitations dans une officine située peut-être dans la caverne dite "Raiberhiel" (près de Berdorf). Imitant des types romains et byzantins, le sou d'er (solidus) et les tiers de sou d'or mérovingiens nous confrontent avec un style de conception non-classique. Parmi les antiques disposés dans cette vitrine on remarquera notamment le fameux masque en bronze de Hellange et des Spécimens représentatifs de la joaillerie romaine et méro- vingienne. Monnaies luxembourgeoises La plupart des monnaies luxembourgeoises du moyen Âge et du début des temps modernes sont réputées plutôt rares. À côté de celle de Bruxelles, notre collection est la seule tant soit peu complète, grâce à l'acquisition, en 1957, de la fameuse collection C. de Muyser. Les pièces exposées permet- tent de suivre l'évolution du monnayage luxembourgeois, depuis l'époque du denier jusqu'aux émissions récentes. Les florins d'or de Jean l'Aveugle et de "Charles IV" que - sous toute réserve - Bernays et Vannérus attribuent à la série luxem- bourgeoise, ont été éliminés. En réalité, les premiers sont originaires de Bohême (atelier de Prague), et les seconds n'ont rien à voir avec notre Charles IV, mais ils ont été frappés par Charles-Robert d'Anjou, roi de Hongrie. Ces piéces se trouvent réunies aveo d'autres piéces non-luxem- bourgeoises (en haut, à droite), afin de mettre en garde le collectionneur qui se verrait en offrir comme luxembourgeoises... Trésors du moyen âge et des temps modernes Une sélection de spécimens des principaux trésors conservés au Cabinet des Médailles est destinée à informer le visiteur sur les différentes espèces luxembourgeoises et étrangères qui avaient pouvoir libératoire au pays. Les pièces les plus d'enfouissement, date qui concorde généralement avec un évé- Hu nement guerrier connu par l'Histoire. Parmi les trésors trou- vés dans notre pays, le plus important est celui découvert en 1472 dans une maison appartenant à Bernard de la Roche, marchand à Luxembourg. Cette trouvaille ne comportait pas moins de 1.078 pièces d'or enfouies lors de la prise de la Ville par Philippe le Bon, la nuit du 22 novembre 1443.