t4 Plusieurs vitrines montrent des poteries de nos sites principaux. Mentionnons un grand vase gris décoré de scénes de chasse de technique à la fois «sigillée» et «belge»; il fut probablement fabriqué à Lavoye; il a été trouvé au Tossenberg, entre Strassen et Mamer. Dans la méme vitrine figure encore de la céramique marbrée, produite à Speicher pendant le Bas- Empire. Salle 15 79b Son théme, la mort et les moeurs funéraires! On y voit des reconstitutions de tombes à incinération et à inhumation (les derniéres datent généralement du Bas-Empire dans nos régions). Ce qui frappe surtout le visiteur, ce sont les nombreux fragments de sculptures qui faisaient partie de monuments funéraires par- fois colossaux.du type pilier, cippe, autel, mausolée circulaire, etc. Plusieurs sites, cachant les restes de monuments pareils, ont été fouillés chez nous au cours de la décennie passée par les soins du Musée: à Lel- lig-Wasserbillig, à Remerschen, à Grevenmacherberg, à Bill. Le premier, ressemblant à la fameuse co- lonne d'Igel qui est encore debout à environ 7 km de distance, a livré à peu près 1500 fragments: têtes, mains, pieds, etc, qui conservent encore parfois des traces de la polychromie antique. Le monument de Grevenmacherberg, érigé en marge de la grande voie de Lyon-Tréves, fait penser à la façade antérieure d'un temple; haut d'une douzaine de métres, couvert dereliefs tournant autour du théme de la viti- et de la viniculture, ainsi que du dieu Dionysos, il devait sans doute perpétuer la mémoire d'un vigneron ou mar- chand de vin cossu du début du Ile siècle, tout comme cet autre cénotaphe gigantesque, érigé sur la rive gauche de là Moselle prés de Remerschen. Une des maquettes représente le curieux tertre de Bill; il est ceint d'un mur circulaire de 24 m de diamétre, dans lequel s'encastre un autel funéraire; le sommet du tu- mulus était couronné d'une espéce de «menhir». N.B. Les substructions de quelques-uns de ces monuments ont été consolidées ou méme restaurées en partie; leurs sites peuvent étre visités comme d'ailleurs ceux de villas, de sanctuaires, de thermes, etc.: voir dépliant spécial: Promenades archéologiques au G.-D. de Luxembourg. 80 Dans le passage menant vers des sculptures de l'époque carolingienne, est accrochée une plaque de mar- bre, trouvée à Ettelbruck. Son inscription paléochrétienne date du début du Ve siècle; elle mentionne le décès d’un homme âgé de 38 ans, regretté par son épouse Dalmatia. Les visiteurs dont l’appetit des antiquites gallo-romaines ne serait pas satisfait par cette breve promenade, pourront se rendre au troisième étage du Musée, où les attendent encore des ensembles importants prove- 18