qu'il croit étre leur inspiration expressionniste, dans son livre: 
Expressionistische Hinterglasmalerei, München 1918. Jean 
Palgen corrobora ce point de vue audacieux, l’appliquant aux 
verres de la Collection Norbert Bach acquise depuis par le 
Musée de l'Etat à Luxembourg. Efrangers à l'attitude mentale 
et à l'esthétique des symbolistes, les adeptes de la peinture sous 
verre n'ont jamais eu la moindre volonté de symboliser leur 
sujet. Au contraire, conscients de leur infériorité plus apparente 
cependant que réelle, ils ont éprouvé le désir de s'aligner avec 
les «vrais» peintres, ambition qui a fini par avilir leur production 
depuis 1840 environ, à Aussergefild, Murnau et Seehausen, 
derniers centres de la production en masse de verres peints, 
où selon constat, l’art du sous-vèrre met à nu son impuissance 
et acheve son declin. 
ll est faux également de répéter que la peinture sous verre ait 
été pratiquée par des valets de ferme, moyen de chasser l’ennui 
des longues soirées d'hiver. D'abord il leur manquait l'ovutillage 
élémentaire et trés spécialisé d'une douzaine d'objets au moins. 
Ensuite, sculpter un bois était plus facile et d'un rendement plus 
sûr .que préparer des plaques de verre bariolées qu'un rien 
d'ailleurs cassait. Enfin, argument définitif, dessiner les traits 
des personnages, y faire surgir un commencement d’expression, 
exigeait un minimum d'habileté technique et de sens artistique. 
Seul, le maitre expérimenté y pouvait suffire: les aides et ap- 
prentis, en dépit de leur initiation, échouaient souvent même 
dans ia part accessoire que leur assignait la division du travail. 
Cet art n'est nullement d'inspiration paysanne ni populaire. 
Les meilleurs de ces peintres imitent le grand art des tableaux 
de Raphaél (Madones), Duerer, Réni, Giotto, Goya, Poussin et 
d'autres contemporains, dont les copies avaient trouvé les faveurs 
du peuple. A défaut d'autres modèles, les petites images des 
livres de devotion inspiraient les plus humbles à l'horizon in- 
tellectuel limité. En Allemagne du Sud, le souci de l’artiste de 
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créer une effigie qui soit la replique de telle statue de l'église 
paroissiale, soit du patron, soit du saint guérisseur local, se