T) e B. T i E ) ^ E ' d ^ -4 A 0 E L^ Luxembourg évoque dans le cœur des Français des images de paix et de liberté. Paix et liberté que l'une. des plus petites nations du monde sait défendre, à l’occasion, avec un grand courage et qui la met au rang des peuples les plus grands. Il y a mille raisons — et dont notre récent et fraternel partage de la même peine et de la même lutte n’est pas la moindre — pour que de fréquents rapports intellectuels unissent le Luxem- bourg et la France. Je suis persuadé que les peintures de chez nous que nous envoyons à nos amis luxembourgeois, et qui sont aussi des images de paix, se trouveront à l'aise chez eux. C'est avec Maurice Denis, Edouard Vuillard et Pierne Bonnard que s'ouvre le panorama de la peinture française moderne offert par le Musée national d'Art Moderne à ses visiteurs. Les collections du Louvre s'achèvent sur l'Impression- nisme, lequel se trouve à présent groupé au Jeu de Paume, et sans doute plus à sa place dans la lumière des Tuileries que dans un palais: il y est proche des feuillages, proche de sa patrie qui est le plein air. Seurat et Toulouse-Lautrec, qui faisaient encore partie des collections de l'ancien Luxembourg, ont été remis au Louvre et se trouvent donc au Jeu de Paume, clóturant la belle aventure impressionniste. Deux petites salles du Musée d'Art Moderne ont cependant conservé Signac et les Divisionnistes et aussi Sérusier et l'Ecole de Pont-Aven, c’est-à-dire la suite de Gauguin. Ces deux salles servent de lien avec le chapitre de l'Impressionnisme et de prélude à la nouvelle épopée qui com- mence donc, dans notre grande galerie, avec les Nabis. ' Denis, Vuillard, Bonnard font en effet partie du groupe que l'on a appelé de ce nom, qui, plus exactement, s'est plaisamment surnommé ainsi, et qui fait le pont entre les deux siècles, ouvre 3