__ EXPOSITION KUTTER que les fleurs réelles, qui enchantent d’une manière plus intensive, et qui cependant gardent toujours une certaine gravité! Néanmoins ce qu'on éprouve en dernier lieu devant ces oeuvres, ce n'est pas une dépression, bien au contraire: elles contiennent trop de beautés picturales, une compo- sition trop sûre, une pâte trop riche, trop savoureuse, trop chargée de merveilles pour ne pas nous exalter. Et si dans cette exaltation il entre un certain malaise, je crois qu’il provient uniquement du fait que nous ressen- tons plus vivement notre pauvreté en face de tant de richesse et de pertection. Paul Valéry n'’a-t-il pas dit que le Beau ,,est ce qui désespère ‘? Joseph-Emile MULLER. 99