Trois mois auparavant, Desjardins a fait à Luxembourg, à l'Arbed, une conférence intitulée Où en est la reconstruction de l’Europe ? À cette occasion, il a eu avec Émile Mavrisch des conversations « d’un vif intérêt », note-t-il. Joseph Hackin «Il y a plus d’une vingtaine d'années, écrit Mme Mayrisch en 1945, après un entretien à Pon- tigny sur des questions de religion comparée, je disais à l’un des savants présents (c’était, je crois, Monsieur Masson-Oursel) tout l'intérêt que m'inspirait ce problème et la dif- ficulté que j'avais à m'y orienter. ‘Mais, s'écria-t-il vous avez à Paris un compatriote de tout premier ordre qui vous renseignerait admirablement là-dessus. C’est Monsieur Joseph Hackin: (...) quelques semaines après j'ai pu, grâce à lui, rencontrer Joseph Hackin (...) tout de suite plein de gentillesse en présence de mon pressant questionnaire. J'ignorais jus- que-là le Musée Guimet, qu'il dirigeait, et à peu près tout de l’orientalisme, et il se prêta de bonne grâce à toutes les questions. (.. .) J'ai eu l’occasion de le bien connaître et la faveur de son amitié. » Marie Delcourt Marie Delcourt (1891-1979), professeur à l'Université de Liège, est très liée avec les Mayrisch. On la voit fréquemment à Colpach et dans divers articles elle souligne l'importance de ses amis. « Grâce à Émile et Aline Mayrisch, constate-t-elle, il y eut entre France, Belgique et Alle- magne un lieu élu d’où partaient une impulsion et un encouragement pour toutes les initiatives intellectuelles hardies, exposées, à cause de cela, à l'indifférence du grand nombre et à l’échec matériel. » Annette Kolb L'écrivain Annette Kolb (1875-1967), dont le père était Allemand et la mère Française, rencontre Mme Mayrisch pour la première fois peu après 1918. Elle la reverra souvent et