Émile Mayrisch docteur honoris causa Deux fois en 1927, Émile Mayrisch est nommé docteur honoris causa. L'Université de Heidelberg lui confère ce titre pour les services qu’il a rendus à l’entente des peuples. L’École Polytechnique d’Aix-la-Chapelle insiste sur son apport à la technique industrielle. La mort d’Émile Mayrisch Le 5 mars 1928, Émile Mayrisch, en route pour Paris, meurt d’un accident de voiture près de Châlons-sur-Marne. «(...) si affreuse que soit la mort, je trouve cette mort si belle, — en pleine force, en pleine activité, pleine jeunesse encore — que je me prends à l’envier. Puissions-nous laisser à ceux qui nous aiment une image aussi digne, aussi complète et peu diminuée !» André Gide « Avec son intelligence et sa vitalité, il nous apparaissait comme une sorte de demi-dieu, rus- tique et puissant, (...) un être ami des hommes, qui prend leur défense contre les caprices du Ciel, un être fait de la même matière que nous, obéissant aux lois de la matière et qui ne pouvait succomber que pour avoir, un jour de hâte, sur une route, voulu vaincre ces lois — par la vitesse.” Jean Schlumberger La personnalité d’Émile Mayrisch « Ses adversaires pouvaient sentir en lui un redoutable rival, mais guère un ennemi. Chaque + y. 2 3 y 2 pO / . fois qu'il l'a pu, cest par l'accord, non par la lutte, qu'il a cherché à résoudre les conflits. » « On ne pouvait rencontrer d'esprit plus libre de préjugés que le sien. Les mots, les conven- tions, les usages, tous ces écrans qui cachent la réalité, il les écartait avec une indépendance absolue. » « Peu d’esprits étaient moins mystiques, si l’on entend par ce mot une certaine disposition à résoudre les problèmes humains par des postulats surnaturels. Son sens pratique, ses succès, l'efficacité tant de fois démontrée de son action, tout devait le porter à penser que l’homme peut beaucoup pour sa propre destinée. » Jean Schlumberger