La Messuguière I Déjà avant la guerre de 1914, les Mayrisch possèdent une propriété dans le Midi, à Bormes (Var), où ils séjournent souvent. En 1938, Mme Mayrisch achète à Cabris (Alpes-Maritimes) un terrain et y fait construire une maison qu’elle appellera La Messuguière, parce que le messugue, c'est-à-dire le cyste y proli- fère. Elle s’y réfugie en 1940 pour y rester jusqu'en 1944. Elle y mourra le 20 janvier 1947. Pendant la guerre, elle y accueille ses amis André Gide, Jean Schlumberger, Roger Martin du Gard, Gaston Gallimard, Marie Delcourt, Alexis Curvers, Henri Michaux, André Malraux. Mme van Rysselberghe habite la villa Les Audides, non loin de La Messuguière. La Messuguière II Après la mort de Mme Mayrisch, La Messuguière devient, grâce à Mme Andrée Viénot- Mayrisch, une maison de repos pour travailleurs intellectuels. « Retraite propice au repos, à la contemplation et au travail de l'esprit comme à ses délasse- ments », dit Charles Vildrac, qui a figuré parmi les hôtes de même que les écrivains Marcel Arland, Yves Bonnefoy, Marc Chadourne, Clara Malraux, Jules Supervielle, le philosophe Lucien Goldmann, le sociologue Georges Friedmann, les prix Nobel André Lwoff et Laurent Schwartz, le groupe de mathématiciens français Bourbaki, l'homme politique Jules Moch, etc.