Par son caractère stylistique general, la statue de saint Nicolas de Rozmberk apparait comme une œuvre créée 
dans la sphère d’une génération issue de l'école de Parler et dans celle du Maitre du Retable de Treboñ et 
représentant donc un échelon transitoire vers le «beau style». D'autres rapports stylistiques rapprochent cette 
statue du chef-reliquaire d'un saint roi conservé dans le trésor de l'église Sainte-Ursule à Cologne, dans lequel 
les recherches récentes voient une ceuvre créée en Bohéme à l'époque de Parler. Le Musée silésien de 
Wroclaw posséde une statue de saint Nicolas trés proche au point de vue du style, mais un peu plus récente. 
Prague, Galerie Nationale, n° d’inv. P 2975 
19 Christ de Douleur de l'Hótel de ville de la Vieille ville de Prague 
Maitre du Crucifiement de Tyn, vers 1405-1410 
Bois de tilleul, ronde-bosse. H. 125 cm. polychromie. 
L'artiste, dénommé d’après le Calvaire de style monumental créé pour l’église Notre-Dame-devant-le-Tÿn à 
Prague, est le plus éminent sculpteur qui ait travaillé en Bohème dans le premier tiers du XVe siècle. Grâce à 
la production de son atelier, la continuité de l’évolution de la statuaire de Bohème n’a pas été interrompue 
même par les guerres hussites. On peut remarquer dans l’œuvre de cet artiste une lente transition de la forme 
raffinée du «beau style» à la manière expressive. Les statues du Christ souffrant devaient inciter, dans les 
hôtels de ville, les membres du conseil municipal à la miséricorde. 
Prague, Hótel de ville de la Vieille ville, salle des séances 
4. 
20 Pietà de Viemérice 
Maitre du Crucifiement de Tyn, aprés 1410 
Bois de tilleul, dos creux. H. 118 cm. La majeure partie de la polychromie est originale. 
Statue découverte en 1951 dans une chapelle non loin du village de Vieméiice dans le sud de la Bohéme. 
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