Salle 117 (Schwartz) Toutes les pièces (sauf celles de la table-vitrine) retracent la carrière des Schwartz, famille d’arquebusiers indigène. D'après les produits portant les signatures des membres de la famille, le métier d'armurier s'est transmis de pére en fils sur trois siécles (du début du XVII* siécle jusqu'en 1930). Les Schwartz étaient d'abord installés à Clervaux, puis à Wiltz, pour se retrouver vers le milieu du siécle passé à Mersch. La qualité de leurs armes refléte une constance manifeste dans un goüt qu'on pourrait classer comme «bourgeois». Occasionnellement l'un ou l'autre de ces artisans s'est véritablement dépassé pour atteindre le niveau des normes supérieures de l'arquebuserie européenne. Dans la décoration les Schwartz n'ont jamais recherché l'originalité extravagante. Imitant en cela les très grands noms de l'armurerie mondiale, ils se sont inspirés de patrons existants (ou de modèles dont ils disposaient), qu'ils transposaient avec un talent, respirant bien le terroir auquel ils restaient attachés. La proximité du centre important de Liége n'est pas sans conséquence dans l'oeuvre des Schwartz: surtout les piéces datant du XIX* siecle trahissent une touche trés nette provenant du grand voisin belge. Empl. A (vitr.) No 1 Pistolet à silex (milieu du XVIII* siécle) signé: «M. Schwartz à Clervaux». Les garnitures de laiton sont toutes ciselées. La platine en acier est gravée en profondeur. No2 Arquebuse à mèche à crosse courbe (Pétrinel à être appuyé contre la poitrine du tireur). Le serpentin est sculpté «en serpent», le couvre-bassinet s'ouvre par pivotement latéral. Le bois est décoré de filigranes assez grossiers en laiton. Un écusson enguirlandé et couronné porte des armoiries. No 3 Arquebuse à rouet (du XVII: siècle). La crosse a son talon relevé en volute décorative, le fût porte des filigranes d’argent. Un écusson sur la crosse montre un blason. La platine à rouet sans décoration, est assez curieuse pour ses dimensions. La clef de remontage est appliquée sur la roue, le chien est abaissé comme pour la mise à feu. L'arme est signée: «Henry Schwartz von Clerff» EE No 4 Fusil-canardier à silex. (XVIII* siècle). Les garnitures en laiton sont gravées; la crosse est sculptée et taillée en joue; le pontet est prolongé en appui-main. Signature: «N. Schwartz à Clerff». No 5 Fusil de chasse à silex. Deux canons en table. Platines et chiens ciselés. Toutes les garnitures en laiton gravées. Plaque de pouce d'argent en forme d'écusson. Crosse à joue légèrement sculptée. Signature: «N. Schwartz à Clervaux» (XVII siècle). No 6 Fusil à silex. Wo Le canon octogonal porte de belles incrustations en argent (en relief). La platine et le chien ciselés. Toutes les garnitures en laiton gravées en profondeur. La crosse sculptée porte un écusson montrant un buste. Signature: «Henry Schwartz à Clervaux» (XVIII siècle). 127