Salle 115 — Empl. E En haut: cuirasses surmontées des casques adéquats. Celle de gauche, ne présentant que le plastron, est partielle; l’autre est complétée par sa dossière. Les casques sont deux variantes du type bourguignotte (en allemand: Sturmhaube = «casque d'assaut»). Au milieu, un colletin, marque du grade du sous-officier, richement sculpté d’une scène de bataille. Cette espéce d'embléme restera en usage dans l'armée allemande (porté notamment par la «Feldgendarmerie» ou police militaire). Les armes blanches (continuant logiquement le tableau précédent): No 65 Sabre monté «a l’allemande» du type dit «Dussäge». La lame et la garde trahissent indubitablement l'appartenance à la catégorie d'armes blanches importées de l'Orient: — lame à un tranchant et contretranchant dit «Yelman» — garde limitant l'utilisation de l'arme à la «taille» La fusée toujours droite comme pour l'épée, dénote le caractére encore inachevé du sabre. No 66 Latte de cavalerie (autrichienne). La monture correspond entiérement au modele introduit en 1679 dans l'armée autrichienne. La lame, à double tranchant, l'apparente à une arme fort courante dans notre région: l'épée wallone (dite aussi «épée flamande»). No 67 Rapiére allemande montée :à l'espagnole» (répondant en tout à la description faite au tableau précédent). No 68 Rapiére espagnole. La garde est essentiellement une coquille développée «en coque». Les repercements décoratifs sont destinés à attraper et rompre la pointe de l'énée adverse (une espéce de «rompe puntas»). La lame est gravée: «Poli Fecit In Toledo Caesaris». Nos 69, 70 et 71 Epées de campagne du type nord-européen. Les deux anneaux de côté rappellent le classique du XVF siècle, le fameux «Katzbalger» du lansquenet germanique. L'arc de jointure les rapproche de la conception de l'épée du XVIII siècle. 106