Nos 33 et 34 Paire de pistolets d’arcon. Le bois ainsi que les garnitures en laiton (surtout le pommeau de crosse) sont richement sculptés en relief (Début XVIII: siècle). No 35 Pistolet à platine méditerranéenne (variante «à la romaine»). La bouche du canon de cette arme, remarquable pour son élégante sobriété, s'ouvre en tulipe. Epoque: XVII* siècle. No 36 . Fusil à platine méditerranéenne signé «Lazaro Lazarino Legitimo de Braga». La platine avec toutes ses caractéristiques «méditerranéennes» est comparable aux platines «françaises»: le ressort principal et la détente sont novés dans le bois. L'arme par cette curiosité rarissime est d'un intérét tout particulier. No 37 Canardiére à platine à chenapan. Le chenapan est du modèle classique hollandais (reconnaissable au bouton du bassinet et à l’ergot du chien). Le système, bien que caractéristique pour les Pays-Bas, ne permet pas de conclusion quant à l’origine de l’arme: les Néerlandais ont largement exporté leurs platines (surtout dans les pays maghrébiens). No 38 Canardière à platine méditerranéenne (du type «à la romaine»). Le mécanisme d'invention italienne est clairement révélé ici: c'est la lame inférieure du ressort en V qui actionne le chien (alors que pour l'espagnole — ou «à la Miquelet» celui-ci est en contact avec la lame supérieure). Fabrication: début XVIII: siècle. mn Les trois armes présentent une curieuse analogie par les évidements de la crosse (pratiqués pour la décoration autant que pour l'allégement de l'arme). Nos 39 et 40 Paire de pistolets de luxe. Les armes recherchent le style oriental avec des motifs européens (dans le détail de l'ornementation). La capucine (bride tenant le canon, le fût et la baguette) accuse la forme de l’embouchoir des armes du système francais de 1777. Fabrication: St-Etienne (debut du XIX: siecle). "à Nos 41 et 42 Paire de pistolets orientaux dans le style européen (milieu du XVIII siècle). La platine à silex (à la française) est gravée de caractères arabes; le pommeau porte une inscription en damas d'argent. Fabrication turque (probablement d'Istanbul). No 43 Arquebuse ä rouet (Stutzen). Signée «Joseph Batner in Hammelburg» (XVII* siécle). Le bois est sobrement sculpté, toutes les parties métalliques sont richement gravées de scénes de chasse (y compris le chien, dont la «téte», tenant les máchoires, est élargie en surface). Le mécanisme entiérement nové dans le bois est actionné par une double détente («Stecher»). No 44 Arquebuse à rouet signée «Feliciano-Verona» (fin du XVI: siècle). Le canon à bouche renforcée est inserti de médaillons d'argent. Le füt est rehaussé par des insertions de nacre et d'ivoire gravées. La platine à rouet (actionnée par une double détente) est richement gravée d'arabesques en rinceaux. Pour la mécanique, autant que pour l'esthétique, cette arme est un document de l'art de l'arquebuserie italienne. 103