No 41 Canardiere. - Les garnitures sont richement ciselées et, sur la plaque de pouce, aux armes de la Maison de Savoie. Le canon, pour son extérieur, se compose de trois parties distinctes: une chambre octogonale, une section intermédiaire cannelée, un tube rond. La platine est signée «Nigroli Milano», donc par un représentant de cette dynastie que Demmin cite pour avoir déjà travaillé pour l'empereur Charles Quint. No 42 Fusil signé «Martin Planer à Vienne». Le canon damasquiné est sculpté à la culasse. La platine est masquée par une plaque ciselée en profondeur, couvrant le bas du chien et le mécanisme de la batterie. - No 43 Long fusil (de fabrication italienne?). Le canon à culasse octogonale est incrusté d'une figure de cavalier en argent, le pontet montre, parmi ses ciselures, un guerrier, le talon de la plaque de couche révéle un autre cavalier. No 44 Carabine à silex. Elle porte deux signatures: — le canon est marqué: «Blasius Strôhlein Friedberg» — la platine est gravée: «Zimmermann Frankfurt» -— les garnitures d’une coupe géométrique assez sévère permettent de situer l'arme vers le début du XIX® siècle. M No 45 Fusil double de fabrication francaise. Les garnitures sont profondement ciselées, les canons portent en incrustation: «Canon tordu». Les arquebusiers francais ne disposant pas de moyens de teinture (comme l'avaient leurs confrères anglais), ils n'arrivaient pas à rendre visible le grain du métal spécifique au damas: ils durent donc forcément l'écrire dessus pour faire reconnaitre la technique de confection. No 46 Fusil double signé «Prévost arquebusier du roi Paris». (Cottaz évoque 2 Prévost, l'un à Méziéres, l'autre à Poitiers). Les canons incrustés d'argent portent: «Canon à Rubans» (donc en damas). Les garnitures sont richement ciselées et encadrées par des filigranes dans le bois, sculpté lui aussi. La plaque de pouce en argent porte le lis francais. No 47 Fusil double signé «Sottiau à Metz». Les canons en damas sont marqués: «Canon tordu. Fer étoffé». Le bois est sculpté en tête de mouflon. Ce sera un trait spécifique de la crosse française, au XIX* siecle, que d'avoir le col sculpté en téte d'animal. 865