No 12 «Stutzen» signe «Antoni Steingas». Le Stutzen est la carabine de chasse à canon rayé et affüté jusqu'à la bouche, comme si sa partie qui n'est pas portée par le bois, avait été coupée. Arme de haute précision, elle est normalement à double détente ( «Stecher») réglant la pression nécessaire pour la mise à feu à quelques grammes. L'alvéole de la crosse recéle les piéces de cuir, qui, enveloppant la balle, permettent de la forcer à travers le canon pour le chargement. Nos 13 et 14 Tromblons, le premier, anglais, signé «Tower», le second français, marqué «Brulatour à Sainte-Foy» (sa platine porte un verrou de sûreté). No 15 Fusil double signe «Lepage». Cet arquebusier fut en France le grand concurrent de Nicolas-Noél Boutet et fournit, comme celui-ci, la maison impériale. !| a signé une quantité d'armes de grand luxe destinées à être offertes par l'Empereur, pour récompenser des services, ou comme cadeau de présentation. L'exécution de l'arme présente, fort sobre, en comparaison avec les oeuvres sortant normalement des ateliers du grand maître, révèle qu'elle était destinée à sa fin primordiale, la chasse. No 16 Fusil double signé «Coulange à Sommiéres». Certaines garnitures sont relevées par un cadre de filigranes d'argent (v. la plaque de couche). No 17 Fusil double fabriqué par «May de Mannheim», que Hayward mentionne au sujet de l'inventaire de la collection des ducs de Pfalz-Zweibrücken, avec une contribution de vingt Diéces à son nom. No 18 Fusil double signé «Lambert dit Biron». Cet armurier liégeois a exécuté au moins une commande de piéces de présentation, offertes par Napoléon à un ambassadeur. No 19 Canardiere pour gaucher de «James Fre(e)man», arquebusier anglais que Hayward situe au début du XVIII* siécle. Les armes pour gauchers ont la crosse à joue et la platine inversées par rapport aux fusils normaux. No 20 Carabine pour gaucher. Son fabricant Jacobus T(h)omson, représentant d'une dynastie d'armuriers néerlandaise (mais native de Liege), travailla ä Rotterdam dans le style typiquement français. Mort en 1807; ses deux fils continuérent ses affaires. Salle 112 — Empl. E (Panneau) Le tableau continue la série des armes sélectionnées par leurs qualités esthétiques. La composition se distingue par des piéces dont la sobriété toute classique répond aux exigences qui font d'un obiet utilitaire une oeuvre d'art, sans pour autant trahir sa fonctionnalité. No 40 Signé «Garret à Paris». Le fusil est monté de garnitures agréablement ciselées (platine, contreplatine, pontet, plaque de couche) et porte pour la plaque de pouce un cartouche couronné renfermant un buste casqué, taré de profil. Q4