Salle 112 La salle présente des armes du XVIII siecle sélectionnées pour leur esthétique représentative. Empl. A et D Deux panneaux d'armes blanches encadrent les fusils et pistolets. Les épées du premier tableau A répondent toutes aux caractéristiques du type dit «à garde réduite». Cette garde révèle toujours son origine et ses attaches avec la rapière classique du XVII* siècle dont les traits principaux n’ont pas disparu, mais se retrouvent dans une forme simplifiée à l'extrême. — L'arc de jointure s'est débarassé des branches - la plate (ou coquille) reste dans des dimensions suffisant à une protection élémentaire de la poignée ~ le quillon de parade survit pour la décoration — les pas d'âne (toujours en pair) indiquent la prise de l'arme pour l’escrime. Ces transformations débutèrent à la fin du XVII: siècle offrant au siècle suivant l’arme blanche si caractéristique pour l'époque et la classe qu'elle représente: l'aristocratie nobiliaire du baroque et du rococo. Sur la fin du siècle, et au début du XIX*, cette épée aura perdu toute mission violente pour n'exister plus que pour attirer l'oeil sur les qualités de son porteur: elle est devenue une «épée de parement», «de cour» ou «de galanterie». Cette nouvelle fonction se découvre aisément aux numéros 1 et 4: cette dernière est montée en argent massif et sculptée en bossettes. Le numéro 2 par contre reste assez sobre et solidement construite pour avoir pu servir à d'autres fins que la représentation (ce qui peut valoir aussi pour le numéro 3 en raison de sa large lame). Epée à garde réduite: prise par le double pas d'áne 79