No 14 Imitation européenne de l'une des plus fameuses armes de poing de l'histoire: Le Colt M. 1873 S.A.A. (Single Action Army). Adopté par l'armée américaine, le revolver vit son premier service dans les guerres contre les Indiens. Son maniement simple et sür, sa construction solide à toute épreuve en firent l'arme préférée de l'Ouest ou elle fut affublée d'une foule de sobriquets, comme Peace-Maker («Faiseur de paix» — d'ailleurs son nom de commercialisation), Equalizer («Egalisateur») etc. L'éjection des douilles vides se fait au moyen d'une broche coulissante sur la droite du canon. Le barillet se charge par un portillon, également sur la droite (dans la culasse). L'action de mise à feu est classiquement (comme pour tous les Colts antérieurs) à simple effet. Primitivement du calibre, 44 l'arme a été depuis fabriquée dans tous les calibres courants pour revolvers. Une bonne douzaine de firmes, à travers le monde, continuent à produire des imitations sous les noms les plus divers. L'arme exposée, marquée Hunter Frontier, est du calibre «.357 Magnum» (9 mm surpuissant). Les cartouches «Magnum» sont remplies d'une poudre à combustion ralentie, ce qui permet de quintupler le poids absolu de la charge et de multiplier par là les effets de vitesse, de pénétration et d'arrét. Nos 11 a 4 Série de revolvers «Lefaucheux». Le Faucheux est l'inventeur d’une cartouche compacte englobant en une seule unité les 3 éléments requis pour le tir: balle, poudre, amorce. Cette dernière, à l’intérieur de la douille, communique avec l'extérieur par une tige dépassant le culot de quelques millimètres. C'est sur cette tige, appelée encore «broche» (d'oü «percussion à broche»), que s'abat le chien et la projette contre le mélange détonant pour le faire exploser. La broche, afin de pouvoir recevoir le coup du chien, doit toujours se retrouver pointant vers le haut. Cette condition limite l'usage de la cartouche à des armes à canons en table ou à barillet, ce qui explique justement l'abondance de ces deux genres d'armes, jadis sur le marché, aujourd'hui dans les musées. No 11 Revolver militaire anglais. Nos 9, 8 et 7 Revolvers de fabrication belge (calibre 9 mm). Nos 10, 4 et 5 Revolvers belges (de calibre inférieur 8-6 mm), à détente pliable. No 6 Revolver allemand avec barillet pour 12 cartouches à broche signé «Sachsenróder». Toutes les armes mentionnées sont alimentées par un portillon à la culasse, les douilles, éjectées par une tige latérale. No 3 Revolver à piston à double effet. Se charge suivant la description détaillée du No 13. La mise à feu s'opére par une pression continue sur la gáchette (sans nécessiter l'armement préliminaire du chien). Fabrication américaine, barillet à 5 balles du calibre .44 (10,5 mm). No 2 Revolver a percussion annulaire. Les cartouches à percussion annulaire apparurent (surtout le modèle lancé par l'inventeur parisien F/lobert) au milieu du siècle pour concurrencier le système Lefaucheux. La cartouche, unissant toujours les trois éléments déjà évoqués, est évasée dans son culot, formant ainsi un bord rempli du mélange détonant. Ce bord plié doitcéder sous l'impact du chien et ne suffit donc pas aux exigences de solidité et de résistance requises par des charges propulsives élevées. Ces considérations marquèrent les limites de l’emploi de ces cartouches: elles survivent aujourd’hui dans les «bosquettes» et le calibre «.22 long rifle» (5,6 mm). Le pistolet exposé du calibre 9 mm est signé Rissak, le nom d'un des nombreux inventeurs liégeois, de l'époque de prolifération de cette espéce d'armes. La manipulation répond en tout au schéma classique du genre. 63